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mardi 16 août 2011

Tamara de Lempicka


Tamara de Lempicka, née le 16 mai 1898, probablement à Varsovie, en Empire russe, (maintenant Pologne) et décédée le 18 mars 1980 à Cuernavaca, au Mexique, est la peintre polonaise la plus célèbre de la période Art déco. Brillante, belle et audacieuse, inclassable, mystérieuse et contradictoire, elle a fait de sa vie une succession de mises en scène très élaborées. Elle prône le luxe et la modernité.

Fille de Boris Gorski, un juif russe, et d'une mère polonaise, son enfance se passe dans un milieu aisé et cultivé entre Saint-Pétersbourg, Varsovie et Lausanne. En 1914, elle est retenue par la guerre à Saint-Pétersbourg où elle s'inscrit à l'académie des Beaux-Arts. Elle épouse Tadeusz Lempicki, un jeune avocat polonais en 1916. La Révolution d'octobre bouleverse sa vie et après un détour par Copenhague, elle gagne Paris où elle est recueillie par ses cousins qui l'ont précédée dans l'exil. Tamara commence alors avec beaucoup de ténacité une carrière de peintre.



En 1920, à l'Académie Ranson, elle reçoit l'enseignement de Maurice Denis et à l'Académie de la Grande Chaumière celle d'André Lhote. C'est là qu'elle forge petit à petit son style qui, dans une synthèse inattendue de l'art maniériste de la Renaissance et du néo-cubisme, va coller parfaitement à son époque. L'envol de sa carrière coïncide avec sa première exposition personnelle à Milan en 1925. C'est là qu'elle fait la connaissance de Gabriele D'Annunzio et de son entourage, aussi aristocratique qu'excentrique. De retour en France, elle participe pleinement à la vie artistique et mondaine parisienne où elle rencontre de nouveaux modèles : André Gide, Suzy Solidor, de riches industriels, des princes russes émigrés, etc.

En 1929, appelée par Rufus Bush, un riche américain qui lui a commandé le portrait de sa fiancée, Tamara fait son premier voyage à New York. Outre le portrait de commande, elle exécutera sur place plusieurs tableaux, dont d'intéressantes études de gratte-ciel. Elle expose simultanément en Pologne (médaille de bronze à l'exposition internationale de Poznan), à Paris (dans quatre salons et à la galerie Colette Weil) et aux États-Unis (Carnegie Institute de Pittsburgh)! Pour un peintre dont la production est relativement limitée, c'est un exploit.



Elle divorce en 1928 pour se remarier, en 1933, avec le baron Raoul Kuffner (décédé en 1962). Ce passage de l'état de comtesse à celui de baronne (Baroness Kuffner) coïncide avec une crise morale et artistique qui provoque un ralentissement de sa production. Fuyant les menaces de guerre, elle s'installe aux États-Unis en 1939 où elle fait trois expositions à New York et à San Francisco chez Paul Rheinardt et chez Julien Levy. Après-guerre, son œuvre tombe dans un profond oubli jusqu'à ce que la redécouverte de l'Art déco, dans les années 1970, fasse ressurgir son nom.



Tamara de Lempicka occupe une place à part dans l'art du XXe siècle : malgré une production peu abondante (à peine 150 tableaux dans sa meilleure période qu'on situe entre 1925 et 1935), ce sont ses peintures qui sont choisies le plus souvent aujourd'hui lorsqu'il s'agit d'illustrer les années folles de l'entre-deux-guerres.



Ses modèles se caractérisent par des regards interrogateurs et sensuels, une bouche pulpeuse pour les femmes et pincée pour les hommes, des couleurs vives, mais en nombre limité, mises en valeur par des fonds gris ou noirs. Derrière une stylisation néo-cubiste, qui les situent parfaitement dans leur temps, les portraits de Tamara de Lempicka ne négligent aucune des magistrales recettes de composition qui furent élaborées par ses grands prédécesseurs de la Renaissance italienne.








>>> TAMARA DE LEMPICKA (official)




samedi 2 juillet 2011

Rocé (ma saleté d'espérance)


Rocé - "Ma saleté d'espérance" par No_format


Originaire de Bab El-Oued et élevé en banlieue parisienne, Rocé a toujours défié tous les clichés du rap avec des textes très riches en images et en métaphores. Il sait à la fois se faire intelligemment revendicatif, plus abstrait ou descriptif d'attitudes afin de les dénoncer. Il peut ainsi amener tout à la fois à la réflexion ou à communiquer plus directement avec des phrases très parlantes.





>>ROCé

dimanche 29 mai 2011

BOLERO (Béjart et le Bolchoï)

Chorégraphie: Maurice Béjart
Musique: Maurice Ravel
Décors et costumes: Maurice Béjart
Interprètes: Tania Bari (B.XXeS.), Suzanne Farrell (B.XXeS.), Louba Dobrievic (B.XXeS.), Anouchka Babkine (B.XXeS.), Angèle Albrecht (B.XXeS.), Shonach Mirk (B.XXeS.), Grazia Galante (B.XXeS.), Claude Bessy (créatrice à l’OP), Jacqueline Rayet (OP), Marie-Claude Pietragalla (OP), Sylvie Guillem (OP), Florence Clerc (OP), Nicole Chouret (OP), Josiane Consoli(OP), Sabine Salle (B. du Rhin), Chantal Chazee (B. du Rhin), Marcia Haydée (Stuttgart), Haidrun Schwarz (Berlin), Brenda Edwards (Londres), Luciana Savignano (Scala de Milan), Carla Fracci (Arène de Vérone), Maïa Plissetskaïa (Bolchoï)


«Mon Boléro», disait Ravel, «devrait porter en exergue: Enfoncez-vous bien cela dans la tête».
Plus sérieusement, il expliqua: «En 1928, sur la demande de Mme Rubinstein [Ida Rubinstein, célèbre danseuse et actrice russe], j’ai composé un boléro pour orchestre. C’est une danse d’un mouvement très modéré et constamment uniforme, tant par la mélodie que par l’harmonie et le rythme, ce dernier marqué sans cesse par le tambour. Le seul élément de diversité y est apporté par le crescendo orchestral».

Maurice Béjart précise en ces termes sa conception de l’œuvre de Ravel: «Musique trop connue et pourtant toujours nouvelle grâce à sa simplicité. Une mélodie – d’origine orientale et non espagnole – s’enroule inlassablement sur elle-même, va en augmentant de volume et d’intensité, dévorant l’espace sonore et engloutissant à la fin la mélodie».

Sans vouloir décrire davantage ce ballet évident par lui-même, remarquons que Maurice Béjart, dans un style très différent, rejoint l’esprit du Sacre du Printemps, en ce sens qu’à l’inverse de la plupart de ceux qui ont illustré chorégraphiquement le Boléro avant lui, il répudie toutes les facilités du pittoresque extérieur pour exprimer uniquement – mais avec quelle force! – l’essentiel.

Maurice Béjart confie le rôle central – la Mélodie – tantôt à une danseuse, tantôt à un danseur. Le Rythme est interprété par un groupe de danseurs.

>> http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9%C3%A2tre_Bolcho%C3%AF






Maja Plisetzkaja

jeudi 16 décembre 2010

Le sacre du printemps (Igor Stravinsky)



>> ZINGARO/BARTABAS: http://www.bartabas.fr/Academie-du-spectacle-equestre



Le Sacre Du Printemps by Pina Bausch, Wuppertal Dance Theater



Le Sacre du printemps (en russe, Весна священная), sous-titré Tableaux de la Russie païenne en deux parties, est un ballet composé par Igor Stravinski et chorégraphié originellement par Vaslav Nijinski pour les Ballets russes de Serge de Diaghilev.
Sa création au théâtre des Champs-Élysées à Paris, le 29 mai 1913 a provoqué un véritable scandale. Dans le Sacre, Stravinski approfondit les éléments déjà expérimentés avec ses deux premiers ballets, L'Oiseau de feu et Petrouchka, soit le rythme et l'harmonie. L'un est constitué d'un dynamisme sans précédent, alors que l'autre repose en partie sur l'utilisation d'agrégats sonores. On considère aujourd'hui la partition de Stravinski comme une des œuvres les plus importantes du XXe siècle qui a inspiré de nombreux chorégraphes tels que Maurice Béjart, Pina Bausch, Angelin Preljocaj, Martha Graham, Uwe Scholz ou Emanuel Gat, qui en donneront leurs propres versions.

L'idée du Sacre du printemps vint à Stravinski en 1910, alors qu'il travaillait encore sur L'Oiseau de feu. « J'entrevis dans mon imagination le spectacle d'un grand rite sacral païen : les vieux sages, assis en cercle, et observant la danse à la mort d'une jeune fille, qu'ils sacrifient pour leur rendre propice le dieu du printemps[1] », écrit le compositeur dans ses Chroniques.

L'œuvre a été créée par les Ballets russes de Diaghilev le 29 mai 1913 au Théâtre des Champs-Élysées à Paris, avec Pierre Monteux à la direction de l'orchestre. La chorégraphie de Vaslav Nijinski, tout comme la musique d'Igor Stravinski, plaçant le rythme comme élément principal de l'œuvre, provoquèrent un chahut qui est resté célèbre. Toutefois, la veille, la générale s'était déroulée dans le calme, en présence de Claude Debussy, de Maurice Ravel et de nombreux autres intellectuels, ainsi que de la presse parisienne. Le compositeur décrit ainsi la représentation dans ses Chroniques de ma vie : « [J'ai] quitté la salle dès les premières mesures du prélude, qui tout de suite soulevèrent des rires et des moqueries. J'en fus révolté. Ces manifestations, d'abord isolées, devinrent bientôt générales et, provoquant d'autre part des contre-manifestations, se transformèrent très vite en un vacarme épouvantable[3]. » À ce moment, Nijinski, qui était en coulisses, debout sur une chaise, criait les indications aux danseurs qui n'entendaient plus l'orchestre. De son côté, Diaghilev ordonnait aux électriciens d'allumer et d'éteindre les lumières en alternance pour tenter de calmer l'assistance.

Le compositeur est par ailleurs resté très critique vis à vis du danseur et chorégraphe, tel qu'il l'écrit dans ses Chroniques en 1935 : « L'impression générale que j'ai eue alors et que je garde jusqu'à présent de cette chorégraphie, c'est l'inconscience avec laquelle elle a été faite par Nijinski. On y voyait nettement son incapacité de s'assimiler et de s'approprier les idées révolutionnaires qui constituaient le credo de Diaghilev, et qui lui étaient obstinément et laborieusement inculquées par celui-ci. On discernait dans cette chorégraphie plutôt un très pénible effort sans aboutissement qu'une réalisation plastique, simple et naturelle, découlant des commandements de la musique[4]. » Cependant, sur le vif, Stravinski avait approuvé la chorégraphie de Nijinski, écrivant au compositeur Maximilien Steinberg le 3 juillet 1913 : « La chorégraphie de Nijinski était incomparable ; à l'exception de quelques endroits, tout était comme je le voulais[5]. »


* Premier tableau : L'adoration de la terre

1. Introduction (Lento - Più mosso - Tempo I)
2. Augures printaniers — Danses des adolescentes (Tempo giusto)
3. Jeu du rapt (presto)
4. Rondes printanières (Tranquillo - Sostenuto e pesante - Vivo - Tempo I)
5. Jeu des cités rivales (Molto Allegro)
6. Cortège du Sage (Molto Allegro)
7. L'Adoration de la Terre (Le Sage) (Lento)
8. Danse de la terre (prestissimo)

* Second tableau : Le sacrifice

1. Introduction (Largo)
2. Cercles mystérieux des adolescentes (Andante con moto - Più mosso - Tempo I)
3. Glorification de l'élue (Vivo)
4. Évocation des ancêtres (Lento)
5. Action rituelle des ancêtres (Lento)
6. Danse sacrale (Allegro Moderato, croche=126)