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vendredi 5 août 2011

Zoyd Photography


Music from Michael Wertmuller‏


Music from Toru Takemitsu , compotision Sky, Horse and Death (1958)



>>> Zoyd Photography

mardi 31 mai 2011

Claude CAHUN

Claude Cahun, l’artiste visionnaire, la personnalité dérangeante, la résistante condamnée à mort, celle qui n’a jamais voulu se contenter d’être une muse du surréalisme a longtemps été occultée, tronquée, trahie. Elle est exposée à Paris, au musée du Jeu de Paume, du 24 mai au 25 septembre 2011.

cahun claude

Naître en 1894 et façonner son destin de femme, juive, lesbienne, artiste et activiste révolutionnaire dans le contexte de deux guerres mondiales et de l’explosion surréaliste est déjà peu courant. Mais s’avérer aujourd'hui la plus actuelle, voire futuriste, de toute la scène d’alors est nettement plus époustouflant. Ses collègues sont représentatifs d’une époque. Elle seule les transcende. Cette audace, cette originalité, cette détermination ont un prix. Beaucoup s’ingénièrent à l’enterrer vivante. A nous aujourd’hui de la chercher. La tache promet d’être des plus exaltantes.

cahun claude


La quatrième de couverture de la biographie de François Leperlier, publiée en 1992, s’ouvre sur cette succulente déclaration : “J’ai la manie de l’exception” et précise que l’on va parler d’une personnalité “excentrique” (loin du centre) qui s’est toujours refusée à “l’autorité des évidences”. L’Interdit s’incline. L’introduction de l’essai de Laura Cottingham, Cherchez Claude Cahun, publié en 2002, dépeint en outre sa modernité : “Proust est mort en 1922 et avec lui le dix-neuvième siècle. Claude, pour sa part, anticipa non seulement le vingtième siècle mais également le vingt-et-unième. Et il ne s’agit pas seulement d’une question d’apparences, bien que les apparences soient si importantes. Le crâne rasé de Claude, ses vêtements amples et élégants, son style si chic, son appareil photo, ces éléments qui la caractérisaient si bien sont encore et toujours des accessoires nécessaires et des activités artistiques actuelles. Alors que ce pauvre Proust chercherait, probablement en vain, du Dom Perignon et de l’absinthe s’il débarquait dans l’East village en 2002, Claude, tout comme nous, aurait son tapis de yoga et connaîtrait déjà le premier cycle de la série Astanga”.

Choisir un pseudonyme unisexe

Claude Cahun est née Lucy Schwob le 25 octobre 1894. Elle ne perd pas son nom en l’aliénant par un mariage mais en choisissant un pseudonyme unisexe. Elle partagera sa vie entière (privée, artistique et politique) avec Suzanne Malherbe dite “Moore”, la fille de sa belle-mère, avec qui elle a été élevée et qu’elle ne quittera jamais. Les amantes travailleront ensemble dans les écrits, photographies, autoportraits, photo-montages et lutteront au quotidien. On peut d’ailleurs supposer qu’attribuer à la seule Claude Cahun son œuvre géniale est un peu injuste : cette œuvre tient certainement à une étroite collaboration entre les deux femmes : “En mettant Claude Cahun comme unique créatrice de ces photos, en gommant le rapport d’adresse à Suzanne Malherbe et même sa part de créatrice, l’exposition [qui avait alors lieu à Paris au musée d'Art moderne] nie la possibilité que la création soit aussi l’œuvre du couple, sans doute parce que la complicité du couple homosexuel échappe ici à une norme établie. Or comment ignorer cette probabilité quand on sait que dès l’adolescence elles ne se sont jamais quittées, qu’elles ont eu une éducation quasi semblable dans des familles de même milieu et qu’elles ont participé aux mêmes aventures : théâtre, revues (l’une par l’écrit, l’autre par le graphisme), mouvement surréaliste, Résistance… Evidemment, cela va à l’encontre du créateur un et unique mais nous connaissons à notre époque de nombreux couples homosexuels créateurs qui se revendiquent comme tels” (Catherine Gonnard in Lesbia magazine n° 141, septembre 1995).

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Quoi qu’il en soit, il s’agit de s’affranchir des images imposées, invivables, à commencer par le clivage féminin/masculin. Ainsi tout au long de son livre Aveux non avenus (1930), Claude Cahun veille à l’alternance des deux genres grammaticaux. De même, ses fulgurants autoportraits ne peuvent la rapprocher de rien de connu. Elle y joue de son aspect ou le truque, cheveux courts ou pas de cheveux, profil accentué, crâne allongé, dédoublements à l’infini, masques, rôles féminins ou masculins joués et triturés. On peine à savoir précisément ce que l’on est en train de regarder, on a beaucoup de mal à croire que ces œuvres datent de 1920, on reste en émerveillement devant l’audacieuse fierté du regard défiant l’objectif.

Apprécier l’indéfini

La biographie de Leperlier et l’enquête de Cottingham interprètent différemment la personnalité sexuelle de Claude Cahun. Pour le premier, “n’ayant aucune complaisance pour tout ce qu’on attache habituellement au sexe féminin, ironisant sur le féminisme, bien convaincue que l’acte poétique intéresse des individus avant d’engager des genres toujours hypothétiques à ses yeux, elle est mieux placée que quiconque pour vérifier que les thèmes masculins et féminins sont en conversion permanente dans l’écriture et que l’imagination n’a pas de sexe, ou bien elle les a tous”. Leperlier déclare joliment que pour lui Cahun n’est pas “fixée” sur son identité sexuelle et que là comme ailleurs elle “appréciait l’indéfini”.

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Cottingham, elle, craint que par là on occulte que Cahun soit femme et lesbienne. A son sens, Cahun s’est revendiquée femme, refusant seulement d’être féminisée, ce qui n’est pas la même chose : “Tout en refusant d’être “féminisée” (et par conséquent d’admettre que le corps des femmes soit à la disposition sexuelle des hommes), Cahun revendiquait consciemment sa position politique de femme dans ses œuvres (…) Ces assignations contemporaines parmi d’autres au sujet d’une Cahun masculine ou travestie reposent sur des idées extrêmement conservatrices sur l’apparence des femmes et leur production artistique, car il n’y a rien de manifestement “mâle” dans les œuvres de Cahun. Il faudrait plutôt dire que les autoportraits de Cahun présentent souvent l’image d’une femme qui rejette les codes visuels conventionnels de la conduite des femmes : ses cheveux ne sont pas longs, son visage ne se cache pas sous un maquillage, son corps n’est pas fardé de bijoux et elle ne porte pas de robe. Le choix de se représenter non féminisée (…) était orchestré en opposition aux codes établis de l’apparence des femmes et non en fonction d’une quelconque tentative délibérée de se faire passer pour un homme ou une travestie”.

Echapper à l’histoire et à la culture

Personnellement, je me contenterai de rappeler que ne pas s’affirmer femme ne signifie en rien se vouloir homme. Ce qui est sûr c’est que, quelles que soient les nuances à ce sujet, on aura compris que la position de Cahun dérangeait à l’époque et dérange encore. Quant à son lesbianisme, il est régulièrement gommé, comme c’est la tradition. Et là il est beaucoup plus facile de trancher en faveur de Cottingham quand elle dénonce Leperlier qui “a tellement envie d’hétérosexualiser Cahun qu’il prétend que 'Claude Cahun a aimé Breton, d’un amour manifestement impossible comme tous ses amours, mais plus impossible, plus secret, plus désespérément fou que tous ses amours réels ou fictifs'”. La phrase “impossible comme tous ses amours” appliquée à quelqu’un qui partagea sa vie et son œuvre avec une autre est tout simplement scandaleuse. Et me revient forcément en mémoire ma propre indignation à la lecture des biographies de Marguerite Yourcenar : à elle aussi on prêtait volontiers des amours masculines montées en épingle.

Dans un cas comme dans l’autre, je me moque bien sûr complètement de la vérité ou non de ces amours, je suis seulement outrée du fait qu’elles viennent en paravent, masquant et dénigrant de grandioses histoires d’amours féminines (Yourcenar ayant aussi passé l’essentiel de son existence avec la même femme, ce qui semble compter beaucoup moins que de supposées attirances de passage pour un homme ou deux). Il est clair que l’on travaille à faire rentrer dans le rang deux personnalités qui n’ont eu de cesse d’en sortir. Cottingham évoque avec justesse ce fameux regard de Claude évoqué plus haut, si direct, qui “suggère le défi et la maîtrise de soi plutôt que la vulnérabilité et la modération” et constate qu’elle “n’avait de cesse d’imaginer et de photographier la manière dont le commun des mortels pouvait échapper à l’histoire et à la culture”. En ce qui la concerne, son lesbianisme participa pour une grande part à cette “échappée”. La ramener, comme Yourcenar, dans le domaine familier de l’hétérosexualité est une façon de minimiser sa subversion permanente. Une façon de dire “au fond d’elles-mêmes, quoi qu’elles disent et font, elles rêvent de maris et d’enfants”.

Une autre façon de minimiser cette subversion consiste bien sûr à la passer le plus possible sous silence. Il faudra attendre 1937 pour qu’une partie de l’œuvre de Cahun soit exposée au public. 1992 (près d’un siècle après sa naissance) pour consulter une biographie sur elle. 2002 pour découvrir la traduction française de l’essai de Laura Cottingham. L’Encyclopédie du surréalisme et le Dictionnaire général du surréalisme et de ses environs ne la mentionnent pas. C’est que si le surréalisme était “révolutionnaire”, ce n’était pas à l’égard des femmes, confinées comme toujours au rôle de “muse-modèle-maîtresse”. Un rôle que Claude Cahun n’a pas tenu. Elle a participé aux débats politiques, s’est elle-même photographiée à son idée plutôt que de poser nue, bref s’est investie dans la désobéissance, y compris au sein d’un mouvement qui passait pour être lui-même non conformiste.

C’est pourquoi je ne me suis pas étendue ici sur les données biographiques classiques. Oui, elle fréquenta les étoiles du surréalisme, oui elle traduisit Oscar Wilde, ami de son oncle, etc. Il m’a semblé que ces grandes figures avaient fait assez couler d’encre, et j’ai préféré me consacrer cette fois à elle, rien qu’à elle, qui en fit couler si peu et en méritait tant.

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Source: http://interdits.net/interdits/index.php/Claude-Cahun-la-manie-de-l-exception.html
[Une première version de ce texte est parue dans L'Interdit en 2002].

>> please take a look at: http://dolorosa-reveries.blogspot.com/search/label/Claude%20Cahun

mercredi 1 décembre 2010

mardi 3 novembre 2009

Répétitions (Eluard/Ernst)...




Dans un coin l'inceste agile
Tourne autour de la virginité d'une petite robe.
Dans un coin le ciel délivré
Aux épines de l'orage laisse des boules blanches.

Dans un coin plus clair de tous les yeux
On attend les poissons d'angoisse
Dans un coin la voiture de verdure de l'été
Immobile glorieuse et pour toujours.

À la lueur de la jeunesse
Des lampes allumées très tard
La première montre ses seins que tuent des insectes rouges.



(Répétitions, 1921)




.....




L'art d'aimer, l'art libéral, l'art de bien mourir, l'art de penser, l'art incohérent, l'art de fumer, l'art de jouir, l'art du moyen âge, l'art décoratif, l'art de raisonner, l'art de bien raisonner, l'art poétique, l'art ménique, l'art érotique, l'art d'être grand-père, l'art de la danse, l'art de voir, l'art d'agrément, l'art de caresser, l'art japonais, l'art de jouer' l'art de manger, l'art de torturer.




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mercredi 28 octobre 2009

Remedios Varo

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Maria de los Remedios Varo y Uranga est née le 16 décembre 1908 à Anglés, un petit village de la province de Gérone en Espagne. Son enfance est marquée par le dynamisme de son père, Rodrigo Varo y Cejalbo, qui était ingénieur-hydraulicien, et la fervente spiritualité de sa mère. En 1913 commence le vagabondage de Remedios : la famille suit partout le père dans ses déplacements à travers l'Espagne et l'Afrique du Nord. Le travail de son père et la précision des mécaniques complexes seront une source d'inspiration dans certaines oeuvres de Remedios Varo. Ils finissent par se fixer à Madrid, et Remedios connaît la sévérité de l'éducation espagnole, le poids de la tradition et la formation des jeunes filles de ces années-là. Après deux ans d'études à l'École des Arts et Métiers de Madrid, elle suit les cours à l'Academia de San Fernand, un apprentissage artistique strict et académique. Mais Remedios, qui s'intéressait depuis toujours au surnaturel, est fortement attirée par le projet surréaliste, où elle reconnaît la possibilité d'échapper à cette société rigide par laquelle elle se sent oppressée, mais dans laquelle elle se voit également en tant qu’héritière de l'art espagnol.

En 1928, Remedio Varo se marie avec le peintre et anarchiste Gerardo Lizárraga, puis le couple monte sur Paris.
De retour en Espagne, ils se séparent en 1932. Varo s'installe à Barcelone et partage un studio avec le peintre surréaliste Esteban Francés.

Elle fréquente le groupe "Logicophobiste" et participe à une exposition sponsorisée par les "Amics de l'Art Nou" une petite organisation pour la promotion de l'art d'avant-garde. Elle rencontre le poète Benjamin Péret qui était venu en Espagne en tant que volontaire républicain.

En 1936, le soulèvement militaire conduit par Franco contre le gouvernement de Front Populaire de la jeune république espagnole provoque la guerre civile qui ravagea l'Espagne. En 1937, Remedios Varo et Péret partent ensemble à Paris, fuyant les horreurs de la guerre. Elle se trouve immergée dans le cercle intime des surréalistes et fait connaissance avec Miró, Max Ernst, Victor Braumer, Wolfgang Paalen, André Breton et Leonora Carrington. C'est une période difficile où elle gagne sa vie en tant que traductrice et en peignant de faux Georgio de Chirico.

En 1940, le couple fuit vers Marseille en attendant leur visa pour le Mexique qui offre l'asile aux réfugiés espagnols et aux membres des brigades internationales. Fin 1941 ils arrivent à Mexico City où ils retrouvent son amie Leonora Carrington et plusieurs autres surréalistes. Au Mexique les artistes européens en exil restent en marge de la culture révolutionnaire, car leurs collègues mexicains militants sont souvent méprisants à l'égard de ces intellectuels qu'ils jugent décadents.

Varo travaille pour le bureau antifasciste en réalisant des dioramas et des petites scènes illustrant les victoires des Alliés. Elle mène une vie modeste. Elle peint des décors sur des meubles et des instruments de musique pour Clardecor, dessine des costumes de théâtre et des illustrations publicitaires pour la firme pharmaceutique Bayer.

Varo et Péret se séparent en 1947 et Péret retourne vivre à Paris. C'est à ce moment-là, en se libérant de l'influence trop contraignante des surréalistes que Varo trouve sa propre voie.

En 1949, Remedios Varo se marie avec Walter Gruen. Gruen, un exilé autrichien qui avait été incarcéré dans les camps des concentrations en Allemagne et en France, était venu au Mexique en 1942 et était devenu un homme d'affaires prospère. Ils se connaissaient depuis 1940, mais c'est seulement après la mort de la première femme de Gruen, le départ de Péret et la séparation de Varo et Jean Nicolle qu'ils formèrent un couple. Il l'encourage à reprendre la peinture et c'est grâce à sa bonne situation qu'elle peut enfin se consacrer à la peinture.

Remedios Varo se fait connaître pour ses toiles chargées d'une poésie irréelle, inspirées par l'alchimie ou par ses lectures de René Daumal.

En 1955, Remedios Varo expose pour la première fois au Mexique. En 1956, est organisée sa première exposition individuelle.Ses toiles suscitent un vif enthousiasme, aussi bien du public que de la critique.

Remedios Varo était de nature anxieuse, elle avait très peur de la maladie et de vieillir. Elle se plaignait également que son succès était une source supplémentaire de stress. Elle disait régulièrement que vers ses soixante ans, elle aimerait se retirer de la vie publique, et finir ses jours dans un cloître Carmélite près de Cordoba fondé par un de ses ancêtres. Mais ce n'était qu'un fantasme, car il est très peu probable qu'ils auraient accueilli à bras ouverts une artiste telle que Varo. On ne le saura jamais, le 8 octobre 1963, alors que personne ne s'y attendait, elle meurt d'un infarctus à 54 ans.





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(La despedida)

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(Hacia la Torre)

rv
(Creation de las aves)

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remedios varo
(Les feuilles mortes)






"Remedios, la féminité même, ici en hiéroglyphe le jeu et le feu dans l'oeil de l'oiseau" (André breton)

mercredi 21 octobre 2009

lundi 7 septembre 2009

A dream.... (Grandville)

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Jean Ignace Isidore Gérard (13 septembre, 1803 - 17 mars, 1847), est un caricaturiste français, plus connu sous le pseudonyme de JJ Grandville.

Ses planches satiriques sont des charges contre les contemporains ou des attaques contre la monarchie de Juillet. Ses dessins déplaisaient à Adolphe Thiers, qui fit promulguer, en 1835, sous le règne de Louis-Philippe une loi exigeant une autorisation préalable pour la publication de dessins et de caricatures. Après ce rétablissement de la censure, Grandville s’est tourné presque exclusivement vers l'illustration de livres, en illustrant divers ouvrages, tels que les œuvres d’Honoré de Balzac, les chansons de Béranger, les fables de La Fontaine (1838) et celles de Florian, Don Quichotte de Cervantes, les Voyages de Gulliver de Swift, Robinson Crusoé de Daniel Defoe. Il a également continué à publier des recueils de lithographies : Les Cent Proverbes, Un Autre Monde (1844) , Les Fleurs animées. Il a également participé aux illustrations des Scènes de la vie privée et publique des animaux, une satire initiée par Jules Hetzel en référence à La Comédie humaine, et à le Diable à Paris.

Son œuvre s'apparente à un monde étrange que Baudelaire comparera à « un appartement où le désordre serait systématiquement organisé ».

Ses dessins fantastiques et zoomorphes (métamorphoses d’êtres humains, d’animaux et de plantes) (Un autre monde) lui valurent d’être revendiqué par les surréalistes.

Bien que les dessins de Grandville soient parfois de facture artificielle et absurde, ils présentent habituellement une analyse des personnages pleine d’inventivité et de merveilleux, et son humour est toujours tempéré par la délicatesse et le raffinement des sentiments et un esprit de réflexion empreint de sobriété.

>> http://www.flickr.com/photos/bjacques/sets/72157622452294268/
>> http://andysaurus.com/miscellany/grandville.html

mardi 25 août 2009

The Color of Pomegranates/Sayat Nova, extracts (Sergueï Paradjanov)...








> full version: http://video.google.fr/videoplay?docid=7336544791488368382&ei=ENmTSqbjEpLW-AbM6JT-CQ&q=sayat+nova+&hl=fr

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>>> http://simpleappareil.free.fr/lobservatoire/index.php?2008/02/17/47-sayat-nova