Les tribulations chaotiques d'une étoile filante: (AFRO) FEMINISME - ART(S) - PÉDAGOGIE - HEALTH 4 ALL - SCIENCES - EROTISME - POLITIQUE
vendredi 13 avril 2012
dimanche 8 avril 2012
Erykah Badu (The Healer)
The Healer (Hip Hop)
[Words - Erykah Badu]
Peace and love ya’ll
How ya’ll doing?
[Audience]
Cheers
[Words - Erykah Badu]
Is this how ya’ll feel
Brother’s ya’ll alright?
[Brother's]
Yah
[Words - Erykah Badu]
Can I ask the elders in the house if I can speak freely? Ya, okay. Well my name is Erykah Badu, also known as Medulla alagata, also known as Cerebellum, also known as Annie, also known as analog girl in the digital world. Also Known as Maria Mexico, also known as low down Eric brown, also known as Humdi Lila Allah Jehova, Yahweh Dios Ma’ad Jah
Rastafara fyah dance, sex, music, hip-hop, also known as.
Du du ru ru
Ru ru ru
Du du ru ru
Ru ru ru
[Chorus - Erykah Badu]
Humdi Lila Allah Jehova
Yahweh Dios Ma’ad Jah
Rastafara fyah dance, sex, music, hip-hop
It’s bigger than religion
hip-hop
it’s bigger than my niggas
hip-hop
it’s bigger than the government
Du du ru ru
Ru ru ru
This one fa’ Dilla, hip-hop
Du du ru ru
Ru ru ru
Du du ru ru
Ru ru ru
Du du ru ru
Ru ru ru
Du du ru ru
Ru ru ru
[Verse One - Erykah Badu]
we ain’t dead said the children don’t believe it
We just made ourselves invisible
underwater, stove-top, blue flame scientist come out with your scales up
get baptized in the ocean of the hungry
Du du ru ru
Ru ru ru
Du du ru ru
Ru ru ru
My niggas turn in to gods,
walls come tumblin…(aaahhh)
[Chorus - Erykah Badu]
Humdi lila Allah jehova
yahweh dios ma had ja
Rastafara fyah dance, sex, music, hip-hop
It’s bigger than religion
hip-hop
it’s bigger than my niggas
hip-hop
it’s bigger than the government
Du du ru ru
Ru ru ru
This one is the healer, hip-hop
Du du ru ru
Ru ru ru
Du du ru ru
Ru ru ru
[Verse Two - Erykah Badu]
Told you we aint dead yet
we been livin’ through your internet
you don’t have to believe everything you think
we’ve been programmed wake up, we miss you.
they call you indigo, we call you Africa.
go get baptized in the ocean of the people
Du du ru ru
Ru ru ru
say reboot, refresh, restart.
fresh page, new day, o.g.’s, new key…
Du du ru ru
Ru ru ru
Du du ru ru
Ru ru ru
-> http://en.wikipedia.org/wiki/New_Amerykah_Part_One_%284th_World_War%29
samedi 28 janvier 2012
mercredi 14 décembre 2011
Stevie Wonder (Living for the City)
A boy is born in hard time MississippiLiving For The City
Surrounded by four walls that ain't so pretty
His parents give him love and affection
To keep him strong moving in the right direction
Living just enough, just enough for the city...ee ha!
His father works some days for fourteen hours
And you can bet he barely makes a dollar
His mother goes to scrub the floor for many
And you'd best believe she hardly gets a penny
Living just enough, just enough for the city...yeah
His sister's black but she is sho 'nuff pretty
Her skirt is short but Lord her legs are sturdy
To walk to school she's got to get up early
Her clothes are old but never are they dirty
Living just enough, just enough for the city...um hum
Her brother's smart he's got more sense than many
His patience's long but soon he won't have any
To find a job is like a haystack needle
Cause where he lives they don't use colored people
Living just enough, just enough for the city...
Living just enough...
For the city...ooh,ooh
[repeat several times]
His hair is long, his feet are hard and gritty
He spends his love walking the streets of New York City
He's almost dead from breathing on air pollution
He tried to vote but to him there's no solution
Living just enough, just enough for the city...yeah, yeah, yeah!
I hope you hear inside my voice of sorrow
And that it motivates you to make a better tomorrow
This place is cruel no where could be much colder
If we don't change the world will soon be over
Living just enough, just enough for the city!!!!
La, la, la, la, la, la,
Da Ba Da Da Da Da Da Da
Da Da Da Da Da Da
Da Ba Da Da Da Da Da Da Da
[Repeat to end]
Vivant pour la ville
Un enfant est née dans les temps difficile du Mississippi
Entouré par quatre murs austère
Ses parents lui ont donné de l'amour et de l'affection
Pour qu'il soit courageux, pour qu'il aille dans le droit chemin
En vie juste assez, juste assez pour la ville
Son père travail jusqu'à quatorze heures certains jours
Et tu peux être sûr qu'il gagne peu de Dollar
Sa mère nettoie le sol des autres
Et crois bien qu'elle obtient difficilement un penny
En vie juste assez, juste assez pour la ville
Sa soeur est noire mais tellement jolie
Sa juppe est courte mais dieu que ses jambes sont solide
Pour aller à l'école, elle doit se lever tôt
Ses vêtements sont vieux mais jamais sale
En vie juste assez, juste assez pour la ville
Son frère est intelligent, plus de sagesse que les autres
Il a beaucoup de patience mais bientot il n'en aura pas assez
Trouver un emploi est comme chercher un aiguille dans une botte de foin
Car où il vit on n’emploie pas les gens de couleur
En vie juste assez, juste assez pour la ville
En vie juste assez pour la ville
Ses cheveux sont longs, ses pieds sont durs et crasseux
Il passer son amour à marcher dans les rues de NYC
Il est presque mort étouffé par la pollution
Il essaie de voter mais pour lui ce n'est pas une solution
En vie juste assez, juste assez pour la ville
J'espère que ma voix triste résonne en vous
Et que ça vous motive pour faire en sorte que demain soit meilleur
Cet endroit est cruel, aucun autre endroit pourrait être plus froid
Si nous ne changeons pas, le monde sera bientôt du passé
Vivant juste assez, juste assez pour la ville.
mardi 16 août 2011
Tamara de Lempicka

Tamara de Lempicka, née le 16 mai 1898, probablement à Varsovie, en Empire russe, (maintenant Pologne) et décédée le 18 mars 1980 à Cuernavaca, au Mexique, est la peintre polonaise la plus célèbre de la période Art déco. Brillante, belle et audacieuse, inclassable, mystérieuse et contradictoire, elle a fait de sa vie une succession de mises en scène très élaborées. Elle prône le luxe et la modernité.
Fille de Boris Gorski, un juif russe, et d'une mère polonaise, son enfance se passe dans un milieu aisé et cultivé entre Saint-Pétersbourg, Varsovie et Lausanne. En 1914, elle est retenue par la guerre à Saint-Pétersbourg où elle s'inscrit à l'académie des Beaux-Arts. Elle épouse Tadeusz Lempicki, un jeune avocat polonais en 1916. La Révolution d'octobre bouleverse sa vie et après un détour par Copenhague, elle gagne Paris où elle est recueillie par ses cousins qui l'ont précédée dans l'exil. Tamara commence alors avec beaucoup de ténacité une carrière de peintre.

En 1920, à l'Académie Ranson, elle reçoit l'enseignement de Maurice Denis et à l'Académie de la Grande Chaumière celle d'André Lhote. C'est là qu'elle forge petit à petit son style qui, dans une synthèse inattendue de l'art maniériste de la Renaissance et du néo-cubisme, va coller parfaitement à son époque. L'envol de sa carrière coïncide avec sa première exposition personnelle à Milan en 1925. C'est là qu'elle fait la connaissance de Gabriele D'Annunzio et de son entourage, aussi aristocratique qu'excentrique. De retour en France, elle participe pleinement à la vie artistique et mondaine parisienne où elle rencontre de nouveaux modèles : André Gide, Suzy Solidor, de riches industriels, des princes russes émigrés, etc.
En 1929, appelée par Rufus Bush, un riche américain qui lui a commandé le portrait de sa fiancée, Tamara fait son premier voyage à New York. Outre le portrait de commande, elle exécutera sur place plusieurs tableaux, dont d'intéressantes études de gratte-ciel. Elle expose simultanément en Pologne (médaille de bronze à l'exposition internationale de Poznan), à Paris (dans quatre salons et à la galerie Colette Weil) et aux États-Unis (Carnegie Institute de Pittsburgh)! Pour un peintre dont la production est relativement limitée, c'est un exploit.

Elle divorce en 1928 pour se remarier, en 1933, avec le baron Raoul Kuffner (décédé en 1962). Ce passage de l'état de comtesse à celui de baronne (Baroness Kuffner) coïncide avec une crise morale et artistique qui provoque un ralentissement de sa production. Fuyant les menaces de guerre, elle s'installe aux États-Unis en 1939 où elle fait trois expositions à New York et à San Francisco chez Paul Rheinardt et chez Julien Levy. Après-guerre, son œuvre tombe dans un profond oubli jusqu'à ce que la redécouverte de l'Art déco, dans les années 1970, fasse ressurgir son nom.

Tamara de Lempicka occupe une place à part dans l'art du XXe siècle : malgré une production peu abondante (à peine 150 tableaux dans sa meilleure période qu'on situe entre 1925 et 1935), ce sont ses peintures qui sont choisies le plus souvent aujourd'hui lorsqu'il s'agit d'illustrer les années folles de l'entre-deux-guerres.

Ses modèles se caractérisent par des regards interrogateurs et sensuels, une bouche pulpeuse pour les femmes et pincée pour les hommes, des couleurs vives, mais en nombre limité, mises en valeur par des fonds gris ou noirs. Derrière une stylisation néo-cubiste, qui les situent parfaitement dans leur temps, les portraits de Tamara de Lempicka ne négligent aucune des magistrales recettes de composition qui furent élaborées par ses grands prédécesseurs de la Renaissance italienne.
>>> TAMARA DE LEMPICKA (official)

vendredi 12 août 2011
Death and the Maiden (Roman Polanski, 1994)

La Jeune Fille et la Mort (Death and the Maiden) est un film franco-américano-britannique réalisé par Roman Polanski, sorti en 1994 et adapté de la pièce du même nom du dramaturge chilien Ariel Dorfman, rescapé du régime de Pinochet.
avec Sigourney Weaver, Ben Kingsley et Stuart Wilson
synopsis:
Fin du XXe siècle, dans un pays d'Amérique du Sud qui vit encore le traumatisme d'une dictature récente, le président de la jeune démocratie a décidé de mettre en place une commission d'enquête sur les crimes passés, qui devrait être présidée par un avocat célèbre : Gerardo Escobar. Le soir de cette nomination, l'avocat crève un pneu en rentrant chez lui. Un voisin, le docteur Roberto Miranda, vient à son secours et le ramène chez lui, où sa femme l'attend. Celle-ci, Paulina Escobar, torturée par la police secrète de l'ancien régime croit reconnaitre dans la voix de Roberto Miranda celle d'un de ses bourreaux.
Polanski revient revient ici à son cadre de prédilection : le huis-clos, à la différence près que celui-ci semble plus ouvert à une réflexion politique car il prend les dictatures sud-américaines des années 1970 1980 comme toile de fond. Une ancienne opposante au régime se trouve donc confrontée à son ex-tortionnaire qu'elle séquestre et qu'elle veut juger. S'ouvre alors, dans la maison de la vengeresse et de son mari une mise en scène de procès qui confrontera les notions de justice et de revanche, de vérité objective et de ressentis affectifs, de légalité et de légitimité. Polanski ne tranche jamais véritablement dans ces oppositions que lui-même dispose et au lieu d'apporter des réponses, celui-ci préfère poser des questions ouvertes. La fin, aussi peu rassurante que possible, préfère opter pour une hypothèse peu probable quoique terrifiante. Sigourney Weaver compose un personnage constamment sur le fil du rasoir, oscillant entre désir de vendetta et souci d'impartialité ; trouvant un difficile équilibre entre la retenue dramatique et l'hybris tragique.
>>> La jeune fille et la mort (Interview Sigourney WEAVER)

Bande son:
>>> La jeune fille et la mort (encyclopédie sur la mort)
jeudi 11 août 2011
Rokia Traoré (M'bifo)
Rokia Traoré, née le 24 janvier 1974 dans la région du Beledougou au Mali, est une chanteuse, auteur-compositeur-interprète, et guitariste malienne.
Rokia Traoré est Bambara. Elle se distingue par son style artistique mêlant tradition malienne (musique mandingue) et modernisme occidental. Comme son père était diplomate, elle a beaucoup voyagé dans sa jeunesse : Algérie, Arabie saoudite, France et Belgique. Elle s'entoure d'une équipe formée à l'école de la tradition. Ses musiciens utilisent surtout les instruments traditionnels : balafon, n’goni, karignan, guitare, djembé, yabara mais sa voix reste libre de s'éloigner des canons esthétiques établis. Rokia Traoré adapte sa musique à son temps et à ses préoccupations sans a priori, ni contrainte extérieures.
Très influencée par Billie Holiday, Rokia participe en 2005, aux États-Unis, au spectacle « Billie & Me », consacré à la vie de la chanteuse légendaire.
En 2009, elle remporte une Victoire de la musique dans la catégorie « musiques du monde » pour son album Tchamantché.
Rokia Traoré vit dans le nord de la France à Amiens.
mercredi 10 août 2011
Moondog, le clochard céleste

Artiste de rue pendant plus de 25 ans, à New-York puis en Allemagne, il s'habillait à la mode viking et jouait sur des percussions conçues par lui-même. En puisant chez les classiques du Moyen Age, les Indiens d'Amérique ou encore dans le jazz, il a édifié une œuvre proche du courant minimaliste mais pourtant totalement atypique, hors-temps. Moondog était une sorte d'avant-gardiste d'un autre âge.
Né en 1916 à Marysville, Kansas, Louis Hardin vécut sa première expérience musicale marquante vers l'âge de 5 ou 6 ans. Son père, missionnaire catholique, est alors envoyé dans les réserves indiennes du Wyoming. Le petit Louis a ainsi la chance de jouer du tom-tom avec des Indiens Arapahu. A l'âge de 13 ans il perd la vue en s'amusant avec une amorce de dynamite. Louis poursuit alors sa scolarité dans des écoles pour aveugles et fait son premier apprentissage de la musique classique et de divers instruments (piano, orgue, violon...) auprès de professeurs diplômés de conservatoire. En 1943, Louis Hardin s'installe à Manhattan et commence à développer sa théorie de la musique, le "snaketime," en référence à l'ondulation du son. Il devient l'ami d'Arthur Rodzinski, le directeur musical du New York Philarmonic qui l'autorise à assister aux répétitions. Mais, à partir de 1947, il n'est plus vraiment le bienvenu. Louis Hardin commence en effet à se vêtir d'une tenue complète de roi Viking, casque à cornes compris. C'est alors pour lui autant un acte de résistance contre l'industrie de la mode qu'un moyen de faire taire ceux qui comparent son visage à celui du Christ ! La même année Louis Hardin commence à utiliser le nom de Moondog en souvenir de son chien qui hurlait à la lune.
A partir de la fin de l'année 1949, Moondog se produit dans les rues de Manhattan. Il chante, déclame ses poèmes et joue de ses instruments, pour la plupart des modèles uniques fabriqués selon ses directives : les trimbas (des percussions triangulaires), le oo (un instrument à corde triangulaire), le yukh... S'il loge le plus souvent à l'hôtel, Moondog s'astreint régulièrement à dormir dans la rue, les économies ainsi réalisées lui permettant de faire retranscrire ses partitions écrites en braille. Ce sera son mode de vie pendant plus de 25 ans. En 1949/50 Moondog enregistre ses premiers disques 78 tours pour un petit label New-yorkais. Devenu un figure emblématique du quartier, il se fait rapidement connaître de labels plus importants. Moondog enregistre pour Epic en 1953 (Moondog and his Friends), Prestige en 1956/57 (Caribea Sextet/Oo Debut, More Moondog, The Story of Moondog), Capitol en 1957(Tell It Again). Dans ces disques Moondog affirme déjà son style très personnel reposant sur des rythmiques aussi complexes que bancales, le résultat d'un mélange de fortes influences médiévales (canons, passacaille, rondes...), de jazz et de musiques traditionnelles (des Caraïbes, des Indiens d'Amérique...).

Une période creuse, au niveau discographique, semble s'installer après Moondog Suite (MG, 1959). Il faut attendre 1967 pour qu'il bénéficie d'un "coup de pub inespéré". Cette année-là Janis Joplin et son groupe, The Big Brother and The Holding Company, reprennent (en simplifiant la rythmique) "All is Loneliness", une composition enregistrée par Moondog en 1949. Deux ans plus tard, en 1969, un jeune compositeur du nom de Philip Glass fait sa connaissance dans les rues de Manhattan et décide de l'héberger : le "squat" durera 3 mois. Philip Glass et son ami Steve Reich ont alors l'occasion de travailler avec Moondog et même d'enregistrer en amateurs (les bandes, si d'aventure elles ont été préservées, n'ont jamais été éditées). Cette expérience ayant eu lieu à une époque séminale pour la musique minimaliste répétitive (Moondog rencontra également Terry Riley), Philip Glass et Steve Reich le proclamèrent un temps "fondateur du minimalisme", mais Moondog n'accepta jamais ce "titre". Même s'il a en commun avec eux la tonalité, Moondog déclara : "rythmiquement je suis considéré comme avant-gardiste mais mélodiquement et harmoniquement je suis très classique". Il déclara aussi : "Bach faisait quelque chose de minimal avec ses fugues. Alors quoi de neuf ?".
La grande compagnie Columbia/CBS, qui publie les premiers travaux de Steve Reich en 1967, s'intéresse alors au "clochard céleste" et lui donne l'occasion d'enregistrer avec un grand orchestre. Ses deux albums les plus connus sont alors publiés : Moondog en 1969 et Moondog 2 en 1971 (les deux seront réunis sur un seul CD, Moondog en 1989). Un certain engouement, tout relatif, s'empare alors de ce personnage bizarre, considéré comme un avant-gardiste échevelé. Dans les années 60/70 la Beat Generation l'accueille à bras ouverts, le voyant comme une icône de la rébellion. Moondog a l'occasion de se produire avec Allen Ginsberg, Lenny Bruce, dans des films avec William Boroughs... Il apparaît dans quelques shows télévisés, compose pour la publicité, la radio, une de ses œuvres est utilisée dans le film "Drive, She said" avec Jack Nicholson...
En 1974, Moondog disparaît brusquement des rues de Manhattan, certains le croient mort. En fait, en janvier 1974, après deux concerts à Francfort Moondog a décidé de rester en Europe, continent auquel il s'est toujours senti spirituellement et culturellement très attaché. Vers 1975/76 une étudiante en géologie du nom de Ilona Goebel fait sa connaissance dans les rues de Recklinghausen, une petite ville de la région de Cologne. Intriguée elle apprend rapidement qu'il est compositeur. Elle écoute ses disques sortis sur CBS et décide de l'héberger chez ses parents à Oer-Erkenschwick. C'est là que Moondog élira définitivement domicile. Non seulement Ilona l'héberge mais elle devient son assistante, son manager, transcrit ses partitions et réussit à le convaincre d'abandonner sa tenue de Viking ! Elle donne une nouvelle impulsion à sa carrière puisqu'en quelques années le label allemand Roof Music édite Moondog in Europe (1977/78) ; H´art Songs (1978), une superbe collection de morceaux quasiment "pop" qui font étrangement penser à Robert Wyatt ; A new Sound of an old Instrument (1979), une série de pièces pour orgue en solo ou en duo.
Dans les années 80 Moondog n'a publié que deux disques : Facets en 1981 et Bracelli en 1986. Il consacre son temps à la composition, parfois pour se lancer des défis à lui-même comme pour Cosmos I et II, une série de 8 canons nécessitant un millier de musiciens pour une durée de 9 heures ! "Mais je n'ai pas écrit cela dans l'idée que se soit joué un jour", avoue-t-il. Moondog se produit régulièrement sur scène : à Herten et Recklinghausen en 1981, Paris en 1982, Salzbourg en 1984... En 1988, Moondog est invité à faire l'ouverture du 10ème festival des Trans Musicales à Rennes, accompagné de l'orchestre de la ville (au beau milieu du premier concert, l'orchestre quitta la scène pour des raisons de "filmage abusif" puis revint... Le second concert fut tout bonnement annulé !). L'année suivante, autre accueil, autre ambiance, Moondog fait l'ouverture du New Music America festival à New York. Il dirige le Brooklyn Philharmonic Chamber Orchestra. Assis sur un côté de la scène et frappant sur un tambour, il conduit ainsi l'orchestre en lui donnant la mesure. Ce sera son dernier séjour aux Etats-Unis. Toujours en 1989, Moondog participe à deux titres de l'album My Place de Stefan Eicher (qu'il a rencontré aux Trans Musicales). Moondog et Stefan Eicher collaboreront une nouvelle fois en 1992 pour un concert à Winterthur en Allemagne.

1992 est l'année de la publication de Elpmas, un disque de protestation contre les mauvais traitements infligés à toutes les populations indigènes à travers les siècles. Sur Elpmas figurent des instrumentaux aux rythmiques "minimalistes répétitives" alternés avec des chœurs d'hommes d'inspiration indienne, ainsi que Cosmic Meditation, une longue plage sans percussions. Cette publication est suivie par une mini tournée en Allemagne en 1992, puis en 1994. En 1995, Moondog se rend à Londres à l'invitation du Meltdown Festival d'Elvis Costello. Pour ce concert étaient réunis le London Saxophonic et le London Brass. Moondog et le London Saxophonic ont ensuite enregistré Sax pax for a pax (1997), sur lequel figurent des réinterprétations (trop strictes peut-être ?) des compositions de Moondog.
Moondog a quitté notre monde le 8 septembre 1999 à l'âge de 83 ans. Durant sa vie il aurait composé plus de 300 madrigaux, passacailles, canons et autres musiques pour orchestres à cordes, orchestres à vent, piano, orgue... et plus de 80 symphonies ! L'enregistrement de son dernier concert, donné en juillet 1999 au Festival MIMI à Arles, a été publié fin 2004, en tant que deuxième volume du double CD The German Years 1977-1999 par Roof Music.
Ce double CD The German Years 1977 - 1999 présente aussi, comme son nom l'indique, une compilation d'œuvres pour la plupart extraites des albums publiés par le label allemand Roof Music (H'art Song, Elpmas, Moondog in Europe et Instrumental Music). Cette compilation contient également "Bumbo" de l'album Big Band (Trimba, 1995), ainsi que, pour la première fois sur Cd, "Dark Eyes", extrait de l'album Bracelli (1986). A l'occasion de la sortie de cette anthologie, Roof Music a publié, quasi simultanément, Moondog remixed No. 1, un EP contenant 3 titres, chacun étant un remix d'une oeuvre de Moondog par 3 artistes de la scène électro-hip-hop. "Dog Trot" est un remix par Christian Becker, d'après une oeuvre de Moondog du même nom. Sur "Get a Move On" le DJ anglais Mr. Scruff utilise "Bird's Lament", l'hommage fait par Moondog à Charlie Parker juste après sa mort. A noter que ce remix a été utilisé comme fond sonore des pub TV de France Télécom (en France), et des marques de voitures Volvo (en Europe) et Lincoln (aux Etats-Unis). Le troisième titre de ce EP, "The Return of Reimemonster", est signé par Afrob. Ce rappeur allemand utilise un sample de la pièce pour orchestre de 1969 "Minisym I".
Le label anglais Honest Jons. a édité en octobre 2005 The Viking Of Sixth Avenue, une compilation qui pioche dans les premiers disques enregistrés par Moondog de 1949 à 1956, une période qui constitue les 3/4 du disque. On retrouve notamment l'intégralité de Moondog on the streets of New York (Mars records, 1953), une face de Moondog and his Friends (Epic, 1953) une face de Improvisations at a Jazz Concert (Brunswick, 1953) et 3 titres sur 4 de Moondog and his honking geese (1955). La compilation est étrangement complétée par une dizaine de titres provenant d'enregistrements de 1969 à 1995... The Viking Of Sixth Avenue reste tout à fait intéressant même s'il donne une impression de puzzle troué. A l'exact opposé en matière de qualité éditoriale, notons l'édition en "fac-similé" (et en CD) du EP Pastoral Suite / Surf Session par le label Moondog's Corner. Pastoral Suite / Surf Session est l'un des tous premiers disques enregistrés par Moondog, en compagnie de sa femme Suzuko, au Spanish Music Center à New-York vers 1953. Cette réédition est évidemment celle d'un passionné, Thomas Heinrich, créateur du label Moondog's Corner et du www.moondogscorner.de. On lui doit déjà la réédition, en 2001 et aux mêmes formats, de Moondog and his honking geese, un EP enregistré en 1955.
Moondog's Corner a réédité l'intégralité du vinyle Moondog And His Friends, publié par Epic en 1953. Ces pièces sont agrémentées de titres plus récents. "Logrundr XVIII in C-Sharp Minor" a été enregistré en 1987 par l'organiste américain Paul Jordan sur son album Buxtehude, Moondog and Co.. "Fleur de Lis" figure sur le premier album de la harpiste allemande Xenia Narati Moondog Sharp Harp datant de 2005. "Sun Collector In 7/8" est une improvisation de Stefan Lakatos jouant sur le trimba de Moondog.

Bibliographie: Robert Scotto Moondog : The Viking of 6th Avenue: The Authorized Biography (Process Media, 2007)
LIENS:
Le Viking de la 6ème Avenue
site officiel en anglais, le plus complet, MOONDOG's Corner (www.moondogscorner.de) n'existe plus. Copie a été archivée par Archive.org.
source: MOONDOG (1916-1999), le ménestrel de la musique contemporaine sur néosphères.
mardi 26 juillet 2011
Andres Segovia , "Asturias" VS The Doors, "Spanish Caravan"
Chants d'Espagne, Op. 232, is a suite of pieces for the piano by Isaac Albeniz, originally published in 1892. The two pieces Córdoba and Seguidillas were added in the 1898 edition.
The Prélude is also known under the titles Asturias and Leyenda, titles given to it when it was incorporated into an extended version of Albéniz's Suite española, two years after the composer's death. It is probably more famous today in one of its guitar arrangements. Many have attributed the first transcription for guitar to Francisco Tárrega who put it in its most recognizable key, E minor; it was subsequently made popular by Andrés Segovia. The theme, or versions of it, is often used in film music and popular music.
Albéniz's biographer, Walter Aaron Clark, describes the piece as "pure Andalusian flamenco" with a main theme that mimics the guitar technique of alternating the thumb and fingers of the right hand, playing a pedal-note open string with the index finger and a bass melody with the thumb. The theme itself suggests the rhythm of the buleria — a song from the flamenco repertoire. The ‘marcato’/’staccato’ markings suggest both guitar sounds and the footwork of a flamenco dancer. The piece sounds as though it is written in the Phrygian mode which is typical of bulerias. The second section is a reminiscent of a copla — a sung verse following a specific form. Clark states that it is written in typical Albéniz form as it is “presented monophonically but doubled at the fifteenth for more fullness of sound. The music alters between a solo and accompaniment that is typical of flamenco. The short middle section of the piece is written in the style of a malagueña — another flamenco style piece. The malagueña borrows two motives from the previous copla and builds on them. The piece returns to its first theme until a slow “hymn-like” passage ends the piece.
"Spanish Caravan" is a song by The Doors from the album Waiting for the Sun released in 1968. Its basic flamenco track is an established form of flamenco music known as Granadinas.The beginning riff was taken from Asturias (Leyenda), a classical piece of music by Isaac Albeniz. It also borrows a similar sounding riff from Malagueña.
The lyrics may refer to romantic theme of searching for beautiful and rich lands, typical i.e. for George Byron. In Spanish Caravan the lyrical subject declares will to travel by a caravan to Portugal and Andalusia in Spain where 'a treasure is waiting'. The means of transport suggest that the mysterious subject wants to be 'taken away' back to Europe from an African desert. However, there are also 'galleons lost in the sea' mentioned. Of course, the treasure, the ship etc. could be a figure of something else.
In the Doors' performances the feeling of brutal lust or even desperation was especially underlined.
The track was one of the important points of the Doors' concerts, sometimes included to the Celebration of the Lizard series, famous for the theatre experiments accompanying.
Duke Ellington et Juan Tizol sur "Caravan" (1952)
Caravan est un fameux thème de jazz composé par Duke Ellington, Juan Tizol, et Irving Mills. "Caravan" est enregistré pour la première fois le 19 décembre 1936 par Barney Bigard and his jazzopators. Le morceau acquiert la célébrité avec la version enregistrée le 18 mars 1937 avec l'orchestre de Duke Ellington pour Master Records. Dans ces mêmes années Irving Mills écrira des parole pour Caravan, chantées notamment par Ella Fitzgerald. Fusion du style jungle et d'exotisme moyen-oriental, connaîtra un grand succès international et connaîtra pléthore d'adaptations et reprises dans tous styles et genres de musique confondus. Il existe plus de 350 versions enregistrées de Caravan par les différentes formations du Duke dont une cinquantaine en studio, la plupart sont des enregistrements publics. Ce qui montre la popularité de ce morceau qui deviendra un standard de Jam sessions.
Ce thème est devenu un standard et a pris une tout autre envergure dans les années 60 et 70.
dimanche 24 juillet 2011
Ravi Shankar & Philip Glass (Passage, 1990)
Ravi Shankar & Philip Glass in "Passages", 1990

TRACKS:
1. Offering 9:40
2. Sadhanipa 8:31
3. Channels and Winds 7:56
4. Ragas in Minor Scale 7:32
5. Meetings Along the Edge 8:05
6. Prashanti 13:37
NOTES:
Offering. After a slow introduction saxophone plays the Shankar raga melody, subsequently enriched by the two other saxes. A long middle section in quicker tempo treats the material more freely in several parts, concluded with a shorter recapitulation of the opening theme.
Sadhanipa. The title based on the solfege notes (svaras): "SA DHA NI PA" from the Indian octave (saptaka) based on the first four tones of the Glass melody: "Do La Ti So" (D-B-C-A). An opening "ad lib" trumpet statement, echoed in the bass bamboo flute. Then the chamber orchestra develops the theme in 4/8-6/8-7/8. The Finale recapitulates the original Glass theme.
Channels and Winds. is an intrumental work with vocalists in A-B-A-B-A-B form which was conceived as a bridge between the two Shankar compositions based on the Glass melodies.
Ragas in Minor Scale. The Glass theme is introduced, after the veena introduction, by the cello. The opening section is in 6/8, middle section 4/8, closing in 4/8.
Meetings Along the Edge. A fast-paced work based on: 1) a "Middle Eastern" sounding Shankar theme in 7; 2) a seconf theme also by Ravi and also in 7 but of a somewhat different lenght; 3) A Glass theme in 4. Glass also added an Introduction and other rhythmic ideas. The themes are stated, blended and combined in the Finale.
Prashanti (Peacefulness). An extended orchestral work in two parts: Musical depiction of joyful people living in harmony. Slowly, greed, envy, hatred and violence creep into their contented lives. Out of this chaos a voice sings out in Vedic prayer:
"Hey Nath, hama para kripa kijiye. Door kara andhakar, gyan ka aloka dijiye, hinsa dwesh lobha bamese chhin lijiye, manamey prem shanti bhar dijiye."
(Oh, Lord. Be benevolent to us. Drive the darkness away. Shed upon us the light of wisdom. Take the jealousy, envy, greed and anger from us, and fill our hearts with love and peace.)
... and a feeling of spiritual awakening, peace and tranquillity descends upon people's minds.
This historic collaboration brings full circle a process which began when promising young American musician Philip Glass met Indian master Ravi Shankar in Paris in 1965. That week Glass, studying with the great Nadia Bulanger, was earning pocket money doing notation and conducting a recording session for the soundtrack of Conrad Rook's film "Chappacqua." The score's composer, Ravi Shankar, was directing his ensemble from the sitar.
Ravi recalls, "From the very first moment I saw such interest from him -he was a young man then— and he started asking me questions about ragas and talas and started writing down the whole score, and for the seven days he asked me so many questions. And seeing how interested he was I told him everything I could in that short time."
"It was possible to graduate from a major Western conservatory, in my case Juilliard, " remembers Glass, "without exposure to music from outside the Western tradition. World music was completely unknown in the mid-60's."
"What the young Glass heard which lay beyond his conservatory hermeticity was RHYTHM, long out of fashion in the world of American academic post-Webernism, with its almost exclusive concern for harmonic organization. Indian music is based on melody, which would get you laughed at Princeton or Columbia, and rhythm, which, despite Stravinsky's efforts in works like "Le Sacre du Printemps" or "Les Noces" was considered "incidental" to constructing 12-tone rows and other serious contrapuntal matters.
So for someone to play for the budding composer an expressive, vital, respect-worthy music — based on 4,000 years of refining the interaction between the two forgotten elements of Western music— must have been mildly astonishing at the very least. He realized that one could construct music on a rhythmic, as opposed to a harmonic, base.
Also, unlike most of the composers Glass had met up till that time, Ravi Shankar was a player, a composer/performer, whose authority arose from intimate hands-on contact with the music itself, and the other musicians, with whom he regularly shared a vibrating column of air. Glass became a student of Shankar's, Philip Glass today acknowledges "I owe a lot to Ravi; he was one of my teachers. "
The movement Philip Glass helped to create was called "Minimalism," and the founding Minimalists are all fine performers. Whatever differences they may have had in the mid-60's, what they had in common was the dynamic re-assertion of the primacy of rhythm.
They chose different sources: Steve Reich was drawn by African drumming and Balinese gamelan (as well as Be-bop); Terry Riley by Northern Indian vocal techniques under the guidance of the legendary Pandit Pran Nath, as well as blues and jazz improvisation; and in the next generation, John Adams points to rock and roll as well as the early Minimalists, as his seminal influences.
Pandit Ravi Shankar went to collaborations with Sir Yehudi Menuhin, Jean-Pierre Rampal and the much-publicized master/pupil relationship with Beatle George Harrison that served to introduce Indian music (and its inherent spirituality) to a generation of rock fans. Film scores such as the legendary Apu trilogy, "Charly" and "Gandhi" as well as additional cross-cultural excursions into other musical traditions, have enriched his palette, all the while he has remained pre-eminent in the classical Indian music which traces its history to at least 2,000 B.C.
Philip Glass, in part through re-emphasizing the role of rhythm in his music (influenced by non-Western forms including Indian Raga) has created a uniquely affective music for opera [Einstein on the Beach (1976), Satyagraha (1982), Akhnaten (1984), The Making of the Representative for Planet 8 (1988) and Hydrogen Jukebox based on the poetry of Allen Ginsberg (1990)], film (Koyaanisqatsi, Mishima and The Thin Blue Line), ballet and concert hall.
Peter Baumann, founder of Private Music, (who had been a member of the Minimalist / Rock band Tangerine Dream and an admirer of all of the above) responded enthusiastically when the record company's President/CEO, Ron Goldstein, suggested in the summer of 1989, that they bring the now-famous Philip Glass back into musical contact with the ever expanding world of Ravi Shankar.
Unlike previous Shankar "collaborations" (actually elaborate sessions with masters of other musical traditions joining Ravi to "jam" on his own music) the Glass encounter was rare instance of classical music reciprocity, each composer presenting thematic material to the other as raw material from which these finished pieces were fashioned. Passages contains four such co-ventures: two Glass compositions on themes by Shankar (Shankar / Glass); two Shankar compositions on themes by Glass (Glass / Shankar) as well as one piece from each composer completely of his own devising.
— Martin Perlich
CREDITS:
Original music composed by Ravi Shankar and Philip Glass. Produced by Kurt Munkacsi, Ravi Shankar and Suresh Lalwani.
Production Shankar: Recorded at Kodandapani Audio Lab Madras. Recorded by A. R. Swaminathan. Assisting Ravi Shankar in orchestration and arrangement: Suresh Lalwani. Conducted by Ashit Desai and Suresh Lalwani. Mixed by Michael Riesman and Suresh Lalwani.
Musicians: Vocals Ravi Shankar and S.P. Balasubramanyam and the Madras Choir. Orchestral group from Madras. Soloists: Ronu Mazumdar, Flute; Shubho Shankar, Sitar; Partha Sarathy, Sarod; Partha Sarathy, Veena; T. Srinivasan, Mridangam & Drum Speech; Abhiman Kaushal, Tabla.
Production Glass: Music by Philip Glass. Produced by Kurt Munkacsi for Euphorbia Productions, Ltd., NYC. Conducted by Michael Riesman. Engineered by Blaise Dupuy. Assistant Engineers: Michael McGrath, Ramone Diaz. Recorded at The Living Room Studios, NYC. Executive Producer: Rory Johnston. Edited with Sound Tools by Digidesign.
Musicians: Strings: Tim Baker Violin; Barry Finclair Violin, Viola; Mayuki Fukuhara Violin; Regis landiorio Violin; Karen Karlsud Violin; Sergiu Schwartz Violin; Masako Yanagita, Violin, Viola; Al Brown, Viola; Richard Sortomme, Viola; Seymour Barab, Cello; Beverly Laudrisen, Cello; Batia Lieberman, Cello; Fred Zlotkin, Cello; Joe Carver, Bass. Woodwinds: Theresa Norris, Flute; Jack Kripl, Flute, Soprano Saxophone; Jon Gibson, Soprano Saxophone; Richard Peck, Tenor, Alto Saxophone; Lenny Pickett, Tenor, Alto Saxophone. Brass: Peter Gordon, French Horn; Ron Sell, French Horn; Keith O'Quinn, Trombone; Alan Raph, Trombone. Gorden Gottleib: Percussion. Jeanie Gagne: Voice. Michael Riesman: Piano.
Art Direction by Melanie Penny. Design by Candy Jernigan. Photography by Ebet Roberts.
Tracks 1,5,6 Composed by Ravi Shankar, © 1990 Saira Music, Ltd./23rd Street Publishing, Inc. (ASCAP).
Tracks 2,3,4 Composed by Philip Glass, © 1990 Dunvagen Music Publishers, Inc. (ASCAP).
© 1990 Private, Inc.
source: Philip Glass
vendredi 8 juillet 2011
She's lost control (Grace Jones)
>> Grace Jones

Confusion in her eyes that says it all.
She's lost control.
And she's clinging to the nearest passer by,
She's lost control.
And she gave away the secrets of her past,
And said I've lost control again,
And of a voice that told her when and where to act,
She said I've lost control again.
And she turned around and took me by the hand
And said I've lost control again.
And how I'll never know just why or understand
She said I've lost control again.
And she screamed out kicking on her side
And said I've lost control again.
And seized up on the floor, I thought she'd die.
She said I've lost control.
She's lost control again.
She's lost control.
She's lost control again.
She's lost control.
Well I had to phone her friend to state my case,
And say she's lost control again.
And she showed up all the errors and mistakes,
And said I've lost control again.
But she expressed herself in many different ways,
Until she lost control again.
And walked upon the edge of no escape,
And laughed I've lost control.
She's lost control again.
She's lost control.
She's lost control again.
She's lost control.
I could live a little better with the myths and the lies,
When the darkness broke in, I just broke down and cried.
I could live a little in a wider line,
When the change is gone, when the urge is gone,
To lose control. When here we come.
the original song by Joy Division
>> She's lost control (wikipedia)
mardi 5 juillet 2011
Marvin Gaye (Heard It Through The Grapevine (From "Live at Montreux")
Marvin Gaye est un chanteur de soul américain né le 2 avril 1939 à Washington, D.C. et mort le 1er avril 1984 à Los Angeles.

Marvin Pentz Gaye Jr. naît le 2 avril 1939 à Washington, DC. Fils du pasteur Marvin Gay, Sr., il fréquente régulièrement l'église, où il s'exerce à la musique en chantant et en pratiquant le piano et la batterie. Ainsi la musique est devenue une échappatoire à la vie cauchemardesque qui règne alors dans son foyer (son père le battait régulièrement). Au cours de son adolescence, il intègre plusieurs groupes comme The Funk Brothers, The Rainbows, The Moonglows ou The Marquees. Il fera ainsi la rencontre d'Harvey Fuqua, un producteur qui aura une forte influence sur lui. Cependant Marvin Gaye se détache peu à peu de ces groupes en enregistrant quelques titres qui n'obtiendront jamais de succès. Le déclic se produit en 1961, l'année où il parvient à être signé (en tant que batteur) par la maison de disques Motown et rencontre les plus grandes stars de la soul. Le patron du label, Berry Gordy, le prend sous son aile (aidé par le fait qu'il a épousé Anna, la propre sœur de Berry Gordy).
Marvin Gaye débute avec la sortie des singles Can I Get A Witness, Hitch Hike et Pride And Joy. Mais c'est en 1964, année de sortie de son premier album, que le succès explose. Il collabore par la suite avec Tammi Terrell et Diana Ross entre autres. Les États-Unis sont séduits par ce nouvel artiste plein de charisme doté d'une voix mélodieuse. En 1968, la célébrissime chanson I Heard It Through The Grapevine reprise de Gladys Knight & the Pips sera en tête des charts.
Après le décès de Tammi Terrell d'une tumeur au cerveau en 1970, Marvin Gaye entame une dépression. Après de longs mois de solitude et de réflexion, il revient avec le nouvel opus What's Going On en 1971. Dans cet album-concept, il procède à l'analyse de son époque et touche à des sujets sensibles tels la lutte pour les droits civiques, la guerre du Viêt Nam, dont son frère Frankie lui avait fait récit après en être revenu, ainsi que l'écologie. Cet album très novateur pour l'époque lui permet de se débarrasser de son image de sex symbol et d'être considéré comme un des grands compositeurs de soul. Malgré le refus initial du fondateur de la maison de disques Motown, son beau-frère Berry Gordy, l'album sort et devient un classique.
Deux ans après, Marvin Gaye obtient un nouveau succès avec Let's Get It On, disque motivé par sa liaison extraconjugale passionnée avec une jeune femme nommée Janis Hunter (elle a 17 ans alors qu'il en a 34). Il entreprend dans cette œuvre d'associer l'extase charnelle à un rapprochement avec Dieu ; ainsi ce disque, au premier abord, irrévérencieux dans un contexte d'Amérique puritaine est en fait l'expression d'une foi spirituelle très profonde.
Au cours des années 1970, le chanteur publie plusieurs albums. On peut surtout retenir Here My Dear dont la genèse est particulière : son épouse Anna Gordy Gaye (de dix-sept ans son aînée), excédée par la double vie de Marvin Gaye, demande le divorce. Après de longues négociations, le juge devant statuer ordonne au chanteur de réaliser un album dont l'avance perçue sera reversée à son épouse. Ayant tout d'abord voulu réaliser un disque superficiel, l'artiste publiera une œuvre complexe où il reviendra en détail sur son mariage houleux. C'est à cette période que Gaye tombe sous l'emprise de l'alcool et de la drogue, dépendance qui le suivra jusqu'à la fin de sa vie.
En 1981, Marvin Gaye voit une série d'enregistrements (dont des démos) publiée sans son accord sous le titre In Our Lifetime ce qui provoquera la rupture définitive avec Motown. Il sera rapporté que la Motown a modifié le titre de l'album en escamotant le point d'interrogation, provoquant le courroux du chanteur.
Ayant signé avec la maison de disques CBS Records, l'artiste part pour Ostende en Belgique. Là, devant faire face à la concurrence de nouvelles stars telles que Rick James, il fera appel à Harvey Fuqua et Gordon Banks pour réaliser son album Midnight Love dont est issu le tube Sexual Healing, qui sera repris de nombreuses fois, notamment par Ben Harper et le célèbre quatuor Fourplay. Il retourne s'installer à Los Angeles, mais les choses se gâtent de nouveau et Marvin Gaye retombe en dépression, tant et si bien qu'il réintègre le foyer de ses parents.
On peut noter que les rapports entre Marvin et son père ont toujours été complexes, le pasteur étant un homme violent. Le 1er avril 1984, à la suite d'une violente dispute (durant laquelle Marvin est sous l'emprise de la cocaïne), son père, se sentant menacé, le tue de deux coups de revolver. Il aurait eu 45 ans le lendemain.
Sa dernière performance publique est lors du NBA All Star Game en 1983 où sa reprise soul de l'hymne national américain reste dans les mémoires.
Marvin Gaye aura eu le besoin constant de prouver au public qu'il est un artiste et pas un simple chanteur de charme, son album de 1971 en attestant.

La légende de Motown, actualités, promotions
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samedi 2 juillet 2011
Pilobolus: A performance merging dance and biology
Two Pilobolus dancers perform "Symbiosis." Does it trace the birth of a relationship? Or the co-evolution of symbiotic species? Music: "God Music," George Crumb; "Fratres," Arvo Part; "MorangoAlmost a Tango," Thomas Oboe Lee.
Pilobolus began, in 1971, as an outsider dance company, and quickly became renowned the world over for its imaginative and athletic exploration of creative collaboration.
Video from TED.COM
>> about PILOBOLUS
lundi 13 juin 2011
L'histoire du porno américain :)
Splendeur et misère du monde du porno, Metropolis vous propose une petite histoire de l’Amérique d’avant le viagra. Ce sont tous les prémices d’une industrie à venir qui sont compilés dans un énorme volume publié chez Allia: The Other Hollywood : l’histoire du porno américain par ceux qui l’ont fait de Legs McNeil et Jennifer Osborne.
Cette histoire est aussi celle de la relation obsessionnelle d’amour/haine entre l’Amérique et le sexe.
Un sujet de Simon Dronet
lundi 30 mai 2011
Angela Davis
(France, 2010, 40mn)
ARTE France
http://videos.arte.tv/fr/videos/angela_davis-3926418.html
Angela Davis est aujourd'hui professeur de philosophie à l'université de Californie de Santa Cruz et milite toujours activement pour réformer le système judiciaire américain. Quarante ans après avoir été inculpée par le FBI puis acquittée pour un complot visant à libérer des prisonniers politiques noirs, elle revient sur les événements qui lui ont valu une notoriété politique internationale.
Angela Yvonne Davis, née le 26 janvier 1944 à Birmingham dans l'État de l'Alabama, est une militante américaine communiste des droits de l'homme et un professeur de philosophie.
Militante des droits civiques, proche du Black Panther Party, elle fut poursuivie par la justice à la suite de la tentative d’évasion de trois prisonniers, surnommés les Frères de Soledad, qui se solda par la mort d’un juge californien en août 1970. Emprisonnée seize mois à New York puis en Californie, elle fut finalement acquittée et poursuivit une carrière universitaire qui la mena au poste de directrice du département d’études féministes de l’université de Californie. Ses centres d’intérêt sont la philosophie féministe, et notamment le Black Feminism, les études afro-américaines, la théorie critique, le marxisme ou encore le système carcéral. En 1997, elle fait son coming out auprès du magazine Out.
Elle fut à deux reprises, en 1980 et 1984, candidate à la vice-présidence des États-Unis pour le parti communiste américain.
Angela Davis est née dans une famille afro-américaine habitant l'Alabama des années 1940, alors que les lois Jim Crow imposaient toujours la ségrégation raciale dans le Sud des États-Unis. Son père était diplômé de St Augustine’s College, une institution réservée aux Noirs Américains située à Raleigh en Caroline du Nord. Il fut brièvement professeur d’histoire dans l’enseignement secondaire mais, estimant son salaire insuffisant, il quitta son emploi de professeur pour acquérir une station service dans le quartier noir de Birmingham (Alabama). Sa mère, qui mena aussi ses études jusqu’au supérieur, était professeur dans le primaire. La famille Davis occupe dans un premier temps les logements sociaux de Birmingham. En 1948, elle quitte les petites maisons uniformes en briques rouges qui composent le logement social de la ville pour une vaste maison en bois, dans un quartier qu’elle est la première famille noire à occuper. Rapidement après son arrivée, elle est suivie par de nombreuses autres familles noires. Cette mixité nouvelle exacerbe les tensions raciales. En 1949 a lieu le premier attentat contre une des maisons nouvellement construites par des Noirs. Il est le premier d’une longue série qui donne au quartier son surnom de « Dynamite Hill ».
Durant sa jeunesse, Davis est profondément marquée par son expérience du racisme, des humiliations de la ségrégation raciale et du climat de violence qui règne dans son environnement quotidien. Cette expérience s’accompagne des premiers éléments de socialisation politique. La famille d’Angela y joue un rôle important. Ses deux parents possèdent une expérience militante : au lycée, sa mère a participé à des mouvements antiracistes, militant notamment pour la libération des Scottsboro Boys. Ses deux parents sont par ailleurs membres de la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP). Sa grand-mère maternelle, née quelques années après la Proclamation d'émancipation, lui parle de l’esclavage qu’avait connu ses propres parents. Ses premières vacances à New York, où elle goûte aux joies d’une vie non ségréguée dans la famille de son amie Margaret Burnham, sa future avocate, avive encore sa conscience des humiliations quotidiennes qu’impose la ségrégation. Plusieurs nouveaux épisodes viendront lors de ses visites ultérieures- entre six et dix ans, elle passe la plus grande partie de ses étés à New York-, réviser son jugement sur la situation idéale des Noirs dans le Nord.
Elle fréquente l’école primaire de Birmingham réservée aux Noirs. Abritée dans des bâtiments vétustes, elle est moins bien dotée financièrement que l’école réservée aux Blancs. Davis note toutefois que la ségrégation avait aussi pour effet de laisser aux enseignants noirs une marge de liberté qui leur permettait d’orienter le contenu de leur enseignement dans un sens qui favorisait l’émergence d’une identité spécifiquement noire. Outre The Star Spangled Banner, l’hymne national américain, les enfants apprenaient et chantaient en classe l’Hymne national noir de James Weldon Johnson. Ils se voyaient enseigner la vie des personnages historiques noirs qui avaient marqué la vie du pays comme Frederick Douglass, Sojourner Truth ou Harriet Tubman. Le modèle de réussite qui était proposé aux enfants noirs par les enseignants s’appuyait néanmoins selon elle sur une morale de la réussite individuelle qui masquait la dimension collective de la lutte qu’elle pensait devoir être mise en œuvre pour renverser le système raciste et libérer les Noirs de leur oppression.
À quatorze ans, alors qu’elle se dit ennuyée par « le provincialisme de Birmingham », elle doit choisir son orientation pour le lycée. Deux opportunités s’offrent à elle : elle est acceptée dans l’école préparatoire de l'Université Fisk de Nashville, une des institutions réservées aux Noirs les plus prestigieuses du pays, et au sein d’un programme expérimental de l’organisation quaker American Friends Service Committee qui place des étudiants noirs du Sud dans des écoles mixtes du Nord. Intégrer l’Université Fisk lui ouvrirait la voie des études médicales auxquelles elle se destine alors pour devenir pédiatre. La seconde option lui permettrait de rejoindre le lycée Elisabeth-Irwin, une école privée de Greenwich Village (New York) défendant les principes de l’éducation nouvelle. Après de longues hésitations, elle finit par choisir New York.
Son arrivée à New York marque une nouvelle étape dans sa socialisation politique. Elle est logée chez le révérend William Howard Melish. Pasteur de la plus grande église épiscopale de Brooklyn dans les années 1950, il avait perdu ses fonctions au terme d'un long bras de fer avec sa hiérarchie à cause de ses prises de position contre le maccarthisme et son affiliation à la Soviet-American Friendship Organization (Organisation de l’amitié américano-soviétique). Le corps enseignant du lycée Elisabeth Irwin que Davis a rejoint est dans sa grande majorité interdit d’enseignement dans le secteur public à cause de son positionnement politique marqué à gauche. C’est dans ce nouvel environnement qu’elle entend pour la première fois parler du socialisme, s’avouant notamment fascinée par les expériences utopiques, comme celle de Robert Owen. Elle lit le Manifeste communiste qui la conduit « à replacer les problèmes du peuple Noir dans le contexte plus large d’un mouvement de la classe ouvrière ».
Elle est introduite au sein d’une organisation de jeunesse marxiste-léniniste nommée Advance. C’est sa première expérience du militantisme. Elle y côtoie des amies de longues dates comme Margaret Burnham ou Mary Lou Patterson mais rencontre aussi à cette occasion Bettina Aptheker, la fille de l’historien communiste Herbert Aptheker dont le domicile accueille la plupart des réunions du groupe. Elle participe aux manifestations de soutien au mouvement des droits civiques qui connaît un nouvel élan avec la campagne de sit-in initiée le 1er février 1960 à Greensboro (Caroline du Nord). Davis a cependant le sentiment d’avoir quitté le Sud au moment où le mouvement prenait véritablement de l’ampleur et en éprouve une vive frustration. Elle se range néanmoins à l’avis de ses parents qui lui enjoignent de finir son année scolaire à New York.
En 1962, elle obtient une bourse pour étudier à l’université de Brandeis dans le Massachusetts. Elle est l’une des trois étudiantes noires de première année. Davis décrit cette première année comme une année d’isolement qu’elle « cultive de façon quelque peu romantique », se plongeant notamment dans les œuvres des existentialistes français (Jean-Paul Sartre, Albert Camus...). Son année universitaire est marquée par une série de conférences de l'écrivain James Baldwin sur la littérature qui est interrompue par la crise des missiles de Cuba ; Baldwin refuse de poursuivre son exposé mais s’exprime sur le conflit lors d’une assemblée générale, aux côtés du philosophe Herbert Marcuse que Davis entend pour la première fois. Elle occupe divers emplois pour financer un voyage en Finlande où se déroule le Festival mondial de la jeunesse et des étudiants. Elle s’arrête à Londres et passe quelques jours à Paris et à Lausanne. À Helsinki, elle se montre particulièrement impressionnée par l’énergie dégagée par la représentation que donne la délégation cubaine.
Lors de sa deuxième année à Brandeis, elle étudie la littérature et la philosophie française contemporaine ; Sartre en particulier continue de susciter son intérêt. Elle voit Malcolm X haranguer un amphithéâtre composé quasi exclusivement d’étudiants blancs, en leur annonçant la prochaine punition divine de leurs pêchés envers les Noirs.
À l'issue de son cursus, Davis obtient une prolongation de sa bourse pour suivre le programme français de troisième année du Hamilton College. En septembre 1963, elle passe ainsi un mois à Biarritz. C’est dans la station balnéaire française qu’elle apprend l’attentat qui a frappé l’église baptiste de sa ville natale de Birmingham où quatre jeunes filles sont tuées. Trois étaient de proches connaissances. Refusant d’y voir le résultat d’un comportement extrémiste isolé, elle analyse « cet événement violent et spectaculaire » comme l’expression paroxystique de « la routine quotidienne, souvent monotone, de l’oppression raciste ». Elle passe novembre à Paris, puis l’été à Francfort où elle assiste à des conférences de Theodor W. Adorno. Sa formation intellectuelle se poursuit : elle lit Marcuse et de retour à Brandeis se rapproche du philosophe après avoir assisté à sa série de conférences sur la pensée politique européenne depuis la Révolution française. Sur ses conseils, elle décide de partir étudier la philosophie à Francfort. Elle quitte les États-Unis en 1965, au milieu des émeutes de Watts.
En Allemagne, elle côtoie des étudiants allemands membres de l’Union socialiste allemande des étudiants, participe à des manifestations contre l'intervention militaire américaine au Viêt Nam ou contre la projection du film documentaire italien pro-colonisation Africa Addio et visite régulièrement Berlin-Est.
Pendant son séjour en Allemagne, le mouvement de libération des Noirs connaît de profondes évolutions et tend à se radicaliser dans le sillage du slogan Black Power. Frustrée de ne pouvoir participer à l’effervescence militante qui semble régner dans son pays, elle décide de rentrer aux États-Unis à l’issue de sa deuxième année en Allemagne. Marcuse, désormais en poste à l’Université de San Diego, accepte de reprendre la direction de sa thèse, initialement tenue par Adorno.
À son arrivée à San Diego, elle est privée de tout contact au sein du mouvement noir californien et adhère en désespoir de cause à l’organisation radicale des étudiants du campus dont l’action se tourne principalement vers la lutte contre la guerre du Viêt Nam. Elle subit à cette occasion sa première arrestation suite à une distribution de tracts. Souhaitant s’impliquer dans une action spécifique à destination des Noirs, elle travaille à organiser un conseil des étudiants noirs de l’université de San Diego, jusqu’alors inexistant. Sa première action est de participer à un comité de soutien à Ed Lynn, un soldat qui avait lancé une pétition contre la discrimination raciale dans l’armée.
Son implication militante lui révèle la profonde désunion du mouvement de libération des Noirs et les très fortes rivalités qui le traversent. Elle-même occupe une position très minoritaire au sein du mouvement.
Sur le plan des objectifs, elle s’oppose au séparatisme de certaines des organisations du Black Nationalism qui pensent que la libération du peuple noir doit passer par une séparation de la société blanche et la fondation d’une Nation Noire sur le sol américain ou africain. Sur le plan des moyens, elle refuse la méthode consistant à exacerber les antagonismes entre Noirs et Blancs dans le but de provoquer des soulèvements spontanés similaires à ceux de Watts ou de Détroit dans lesquels certaines organisations voyaient les prémices d’un soulèvement généralisé du peuple afro-américain.
Elle n’en refuse pas moins l’intégrationnisme qui fut la position de Martin Luther King. Le marxisme constitue un des éléments centraux de son positionnement : elle pense que la lutte de libération des Noirs doit s’insérer dans le mouvement révolutionnaire dont le socialisme constitue l’horizon. Or le marxisme est rejeté par une grande partie des organisations nationalistes qui le désigne, à l’image de Stokely Carmichael, le leader du Student Nonviolent Coordinating Committee (SNCC), comme étant « la chose de l’homme blanc ». Les Blancs ont d’ailleurs été écartés des leviers de commande du SNCC à partir du printemps 1966. Pour les nationalistes, les Noirs ne doivent compter que sur leurs propres valeurs, leurs propres analyses et leurs propres forces pour se libérer.
Si Davis affiche son marxisme, elle hésite plus longuement avant de s’affilier au mouvement communiste. Elle met cette réticence initiale sur le compte de son parcours militant. En Allemagne notamment, elle s’est imprégnée d’un discours libertaire très critique à l’égard du communisme soviétique. Elle finit par adhérer en 1968 au Che-Lumumba Club, une section du parti communiste américain réservée aux Noirs. Elle rejoindra aussi le Black Panther Party dont la position révolutionnaire se caractérise par un égal refus de l’intégrationnisme et du séparatisme.
Une autre composante de son identité militante est son féminisme. Ce dernier est en partie nourri par son parcours militant au cours duquel elle se heurte au sexisme d’une partie du mouvement nationaliste noir voire d’une partie des organisations auxquelles elle appartient. On lui reproche notamment le rôle de leader qu’elle est amenée à assumer au sein du mouvement. Pour l’organisation Unided Slaves de Ron Karenga ou le poète Amiri Baraka (alors nommé Leroi Jones), le leadership masculin est un moyen pour les hommes noirs de regagner leur dignité face aux Blancs. La place des femmes au sein du mouvement ne peut être par conséquent que subordonnée à celle des hommes : les tâches domestiques et l’inspiration des leaders masculins sont les rôles qui leur sont dévolus. Davis estime au contraire qu’un authentique mouvement de libération doit lutter contre toutes les formes de domination : l’homme noir ne peut se libérer s’il continue d’asservir sa femme et sa mère.
Son adhésion au parti communiste américain et au mouvement des Black Panthers lui vaut d'être surveillée par le FBI. Elle enseigne en 1969 à l'UCLA - l'université de Californie à Los Angeles - mais en est renvoyée à cause de son activisme politique. Elle s'investit dans le comité de soutien aux Frères de Soledad, trois prisonniers noirs américains accusés d'avoir assassiné un gardien en représailles de l'assassinat d'un de leur codétenu. Elle est accusée d'avoir organisé une prise d'otages dans un tribunal dont l'issue a été meurtrière : Jonathan Jackson, le jeune frère de George Jackson, le juge et deux autres prisonniers sont tués après que la police a ouvert le feu sur leur véhicule. Commence alors une cavale à travers les États-Unis : elle apparaît sur la liste des femmes les plus recherchées par le FBI. Ce dernier, dirigé par J. Edgar Hoover, lutte dans le cadre du programme COINTELPRO contre les Black Panthers et les communistes dans un contexte de guerre froide et de guerre au Viêt Nam . Après deux semaines de cavale, elle est arrêtée dans un hôtel, puis emprisonnée pendant seize mois à New York puis en Californie, à San Marin puis à San José, avant d'être jugée et acquittée. À New York, elle est d'abord placée dans une cellule d’isolement aménagée spécialement pour elle au sixième étage de la prison. Elle entame une grève de la faim pour exiger son placement avec les autres détenues et, au dixième jour de grève, une décision du tribunal fédéral enjoint aux autorités pénitentiaires de suspendre son isolement, jugeant injustifié un régime exceptionnel motivé par les opinions politiques d’un détenu. Le 5 janvier 1971, elle est officiellement inculpée par l’État de Californie de meurtre, kidnapping et conspiration. Transférée en Californie, elle comparaît avec Ruchell Magee, le seul survivant de la fusillade.
Son affaire connaît un retentissement international. En France, Jean-Paul Sartre, Gerty Archimède, Pierre Perret et des milliers de manifestants la soutiennent.
Dès sa sortie de prison en 1972, Angela Davis se met à publier. Ses essais autant que ses discours véhéments en font l'une des intellectuelles radicales les plus connues de l'époque : la paix au Vietnam, l'antiracisme, le féminisme constituent son credo.
En 1980 et en 1984, Angela Davis se présente aux élections présidentielles américaines comme vice-présidente du candidat communiste Gus Hall.
Angela Davis : rebelle à la politique de son propre pays, enseigne aujourd'hui l'Histoire de la Prise de conscience dans une université californienne.
De nos jours, Angela Davis est professeur d'histoire de la conscience à l'Université de Californie (campus de Santa Cruz). Elle fait campagne contre la guerre en Irak. Elle a reçu le Prix Thomas Merton en 2006. Angela Davis rejoint le « Comité international de soutien aux victimes vietnamiennes de l'agent orange et au procès de New York » (CIS) conduit par André Bouny. Elle lutte contre l'industrie carcérale et la peine de mort aux États-Unis et dans le monde.
mardi 17 mai 2011
What's going on (Marvin Gaye)
Mother, mother
There's too many of you crying
Brother, brother, brother
There's far too many of you dying
You know we've got to find a way
To bring some lovin' here today - Ya
Father, father
We don't need to escalate
You see, war is not the answer
For only love can conquer hate
You know we've got to find a way
To bring some lovin' here today
Picket lines and picket signs
Don't punish me with brutality
Talk to me, so you can see
Oh, what's going on
What's going on
Ya, what's going on
Ah, what's going on
In the mean time
Right on, baby
Right on
Right on
Father, father, everybody thinks we're wrong
Oh, but who are they to judge us
Simply because our hair is long
Oh, you know we've got to find a way
To bring some understanding here today
Oh
Picket lines and picket signs
Don't punish me with brutality
Talk to me
So you can see
What's going on
Ya, what's going on
Tell me what's going on
I'll tell you what's going on - Uh
Right on baby
Right on baby
A meditation on the troubles and problems of the world, the song proved a timely and relatable release, and it marked Gaye's departure from the pop stylings of 1960s-era Motown towards more personal material...
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mardi 21 décembre 2010
THE NAVIGATOR (Buster Keaton)
The Navigator is a 1924 comedy directed by and starring Buster Keaton. The film was written by Clyde Bruckman and co-directed by Donald Crisp.
Wealthy Rollo Treadway (Buster Keaton) suddenly decides to propose to his neighbor across the street, Betsy O'Brien (Kathryn McGuire), and sends his servant to book passage for a honeymoon sea cruise to Honolulu. When Betsy rejects his sudden offer however, he decides to go on the trip anyway, boarding without delay that night. Because the pier number is partially covered, he ends up on the wrong ship, the Navigator, which Betsy's rich father (Frederick Vroom) has just sold to a small country at war.
Agents for the other small nation in the conflict decide to set the ship adrift that same night. When Betsy's father checks up on the ship, he is captured and tied up by the saboteurs. Betsy hears his cry for help and boards the ship to look for him, just before it is cut loose.
The Navigator drifts out into the Pacific Ocean. The two unwitting passengers eventually find each other. At first, they have great difficulty looking after themselves, but adapt after a few weeks. At one point, they sight a navy ship and hoist a brightly-colored flag, not realizing it signals that the ship is under quarantine. As a result, the other vessel turns away.
Finally, the ship grounds itself near an inhabited tropical island and springs a leak. While Rollo dons a deep sea diving suit and submerges to patch the hole, the black natives canoe out and take Betsy captive. When Rollo emerges from the ocean, the natives are scared off, enabling him to rescue Betsy and take her back to the ship. The natives return and try to board the ship. After a fierce struggle, Rollo and Betsy try to escape in a small dinghy. It starts to sink, and the natives swiftly overtake them in their canoes. Just when all seems lost, a navy submarine surfaces right underneath them and they are saved.
Cast:
* Buster Keaton as Rollo Treadway
* Frederick Vroom as John O'Brien
* Kathryn McGuire as Betsy O'Brien
* Clarence Burton as Spy
* H.N. Clugston as Spy
* Donald Crisp as Face on picture at porthole
* Noble Johnson as Cannibal chief
mardi 5 octobre 2010
Breaking Bad
Walter White est professeur de chimie dans un lycée et vit avec son fils handicapé et sa femme enceinte. Lorsqu'on lui diagnostique un cancer du poumon en phase terminale tout s'effondre. Il décide alors de mettre en place un laboratoire de méthamphétamine pour subvenir aux besoins de sa famille en s'associant avec un de ses anciens élèves, devenu petit trafiquant[2]. Cette série se passe à Albuquerque et ses environs, au Nouveau Mexique.
Lien streaming: http://www.vous-les-connaitrez.com/article-31694222.html