lundi 6 juin 2011

Ya Rayah (chaâbi algérois)



Abderrahmane Amrani, connu sous le nom de scène Dahmane el Harrachi( دحمان الحراشى ), né le 7 juillet 1926, à El-Biar (un quartier d'Alger), mort le le 31 août 1980 à Alger, est un musicien, auteur-compositeur et interprète algérien de musique chaâbi.

Le Chaâbi algérois (شعبي) est un genre musical algérois. Šaʿabī signifie « populaire » en arabe (شعب, šaʿab, « peuple »), c'est l'un des genres musicaux les plus populaires d'Algérie, il faut comprendre par populaire comme genre commun ou comme genre par défaut qui constitue le versant « rugueux » de la musique savante issue de la culture arabo-andalouse.
Bien avant l'apparition de ce genre musical, Alger avait déjà son genre populaire qu'on appelle " âaroubi " et qui puise ces modes dans la musique arabo-andalouse. Au temps de Cheikh '''Nador, il y avait une pléiade d'artistes Meddah tels que Mustapha Driouèche, Kouider Bensmain, El Ounas Khmissa, Saïd Laouar, mais nous n'avons retenu de leur art que quatre enregistrements du meddah Malek Saïd qui datent de 1924. A l'origine el medh se pratiquait avec bendirs et flûtes, accompagnés surtout de textes panégyriques. C'est le meddah Kouider BENSMAÏN( le fils du poète Mohamed BENSMAÏN ) qui a été le premier à avoir introduit les instruments à cordes dans les orchestres du Medh. Cette période a coincidé avec l'introduction des textes du " melhoun ", et on a commencé alors à les travailler en les adaptant aux modes musicaux de l'école algéroise. El Hadj M'hamed EL ANKA qui était le disciple de cheïkh Nador, a révolutionné le medh en apportant une note de fraîcheur à ce genre musical réputé monovocal. A ses débuts EL ANKA s'appelait " M'hamed EL Meddah ". Il se produisait surtout dans les fumeries où les jeunes de sa génération venaient apprécier son art. C'est le premier à avoir introduit le mandole( instrument typiquement algérien ) dans le " medh ". En 1947 , EL Boudali Safir a donné le nom de " populaire " à ce genre musical mais ce n'est qu'en 1964 ( après l'indépendance de l'Algérie) durant le festival des arts populaires qu'il a pris le nom officiel et définitif de chaâbi et ce, dans toutes les langues.
Le chaâbi mêle les instruments de la musique classique arabo-andalouse et d’autres venus de la musique classique occidentale. On y trouve la derbouka (percussions) et le tambourin (Tar), mais aussi le mandole (instrument typiquement Algérien, sorte de grosse mandoline aux sonorités de guitare, munie de quatre cordes doubles en métal), le violon (alto ) et le banjo ( généralement dans l'orchestre chaâbi, nous avons un banjo guitare et un banjo ténor ) , un f'hel ( petite flûte en roseau ) sans oublier le quanoun. Les violonistes de l'arabo-andalouse et du chaâbi utilisent toujours leur violon ( Alto ) à la verticale. Quant au mandole, il a remplacé la Kouitra ( instrument de la musique arabo-andalouse Algérienne ). Il n’est pas rare d’entendre aussi le piano. En revanche, aucun instrument électrique n’est admis, hormis parfois le clavier pour son côté pratique.
Les chants du chaâbi, portés par l’idiome algérois, se nourrissent de poésie ancienne mais aussi de textes originaux issus de thèmes actuels. Avec, toujours en toile de fond, l’écho du patrimoine, la plainte ancestrale, la nostalgie du pays. Selon le musicien et joueur d’ukulélé Cyril Lefebvre, « les gens attaquent fort, s’expriment violemment, ce qui rapproche à certains égards le chaâbi du blues ». Dans le chaabi algérois, le quart de ton est carrément absent.



"Ya Rayah" (Le Voyageur) is an Algerian "chaabi" song composed and performed in the 1970s by Dahmane El Harrachi (Amrani Aberrahmane). Up until the past 15 years this song was known to be Dahman El Harrachi's original song and in the Chaabi/Andalous tradition of Algiers. This song is a ballad of the traveler, the exiled, the longing to come back, the immigrant, the "wanderin' star", etc. hence it's universal appeal. In 1997, it was also performed by French-Algerian pop singer Rachid Taha on his second self titled album (producer: Steve Hillage).In September 1998, Taha performed the song live with fellow Algerian singers Khaled and Faudel at the Palais omnisports de Paris-Bercy in Paris, France. Their version was induced on the live album 1,2,3 Soleils the following year.



(Rachid TAHA)

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