vendredi 22 juillet 2011

El Sacromonte (barrio de la ciudad de Granada, en España)



Vieille ville "gitane" de Granada, c'est le quartier de grottes ("cuevas del Sacromonte")qui se trouve au delà de la muraille de "Don Gonzalo", la dernière bâtie avant le reconquête des rois catholiques au XVº siècle. Le début de la construction de ces grottes est inconnu. Bien qu'on le situe au XVI par l'expulsion des juifs et des musulmans, certaines théories assurent qu'il s'agit d'une zone habitée depuis les temps romains. Les gitans, peut-être venus avec les troupes des rois catholiques, s'y sont installés à partir de 1492. Le quartier fût toujours une zone limitrophe de la ville mais au delà des murailles, du contrôle religieux chrétien et hors de tout passage sauf par l'ancienne voie romaine qui arrivait à Guadix. Ce fait a configuré la vie de cette vallée, nomée "Valparaiso", autour de la fête gitane et la "zambra", qui est le nom d'un genre de flamenco et aussi la dénomination des grottes qui offrent des spectacles de cette musique pendant toute l'année (au début pour les riches, de nos jours pour les suivants de cet art).

Le Sacromonte se situe sur l'extension de la colline de l'Albaycin, en remontant le cours du Darro. S'y trouvent de nombreuses cavernes creusées et aménagées dans la roche (sédimentaire et la terre rouge de Valparaiso), peintes en blanc et en bleu clair pour chasser les moustiques (comme au Maroc).





Les gitans, peuple chassé (et installé) de toutes les parties d'Europe, s'y sont installés depuis les temps médiévaux de l'Andalousie. Ils y organisent la Zambra Gitana, danse andalouse provenant du Moyen-Orient, et qui est devenue le flamenco. L'origine de ce peuple nomade s'étend, selon les théories, depuis l'Egypte "egiptien_giptien_gitan", et l'Inde par leur langue "Cale", qui garde une grande similitude avec le "Urdu".







L'environnement culturel propre à cette zone fait l'objet d'une protection, par l'intermédiaire du centro de interpretación del Sacromonte. Ce quartier conserve la structure originale, croisée par des sentiers ou "vereas" (transformation du nom espagnol "vereda"), celle du milieu "verea de enmedio" (dont les virages extérieurs sont de "miradores" ou places aux vues panoramiques, comme "el mirador de la lomilla"), la haute "verea alta" et la basse "verea baja". Les grottes qui sont creusées dans cette terre à peine cristallisée, ont subi d'innombrables destructions, la plus importante dans les années 1945, ce qui mena à la vente des terrains et au renforcement intérieur de beaucoup d'entre elles par des voûtes et par des extensions, des grands murs, permettant ainsi l'apparition de balcons, de terrasses et de fenêtres...



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