mardi 26 juillet 2011

L'Alhambra (Granada)

L'Alhambra (en arabe : الْحَمْرَاء, Al-Ḥamrā' , « la rouge », en raison de la couleur que prennent les murailles au coucher du soleil) de Grenade est un des monuments majeurs de l'architecture islamique et l'acropole médiévale la plus majestueuse du monde méditerranéen.

C'est avec la Grande mosquée de Cordoue le plus prestigieux témoin de la présence musulmane en Espagne du VIIIe au XVe siècle. Leurs caractères sont d'ailleurs opposés : à la sobriété grandiose du monument religieux représentatif de la première architecture islamique, s'oppose l'exubérance de la dernière manière hispano-mauresque : celle-ci s'exprime en effet dans les palais des derniers souverains nasrides, alors en pleine décadence, et qui disparaîtront bientôt lors des derniers assauts de la Reconquista.



C'est un ensemble fortifié de bâtiments situés sur la colline de la Sabika, qui domine la plaine et la ville de Grenade, et qui fait face au quartier populaire et pittoresque de l'Albaicin. On y aperçoit au loin les sommets enneigés de la Sierra Nevada. Parmi ces bâtiments se trouvent notamment le palais mauresque qui fait la gloire de l'Alhambra ainsi que le palais renaissant de Charles Quint et une église édifiée à la place d'une mosquée.

Le nom vient de l'arabe, Qalat al Hamra c'est-à-dire « le château rouge ». Si la colline de la Sabika est aménagée dès 1237 sous la direction de l'almohade Al-Ahmar, l'origine de l'Alhambra remonte à 1238 avec l'entrée à Grenade du premier souverain nasride, Mohammed ben Nazar. Son fils Mohammed II le fortifia. Le style nasride atteint son apogée au XIVe siècle sous les rois Youssouf Ier et Mohammed V al-Ghanî, qui font édifier les parties les plus prestigieuses entre 1333 et 1354. Chaque souverain reprenait le palais de son prédécesseur et en édifiait de nouvelles parties, le modifiant à sa guise : on parle donc de palais Nasrides, au pluriel, pour cet ensemble.

Alors que presque partout dans le monde musulman les palais anciens ont disparu ou ne sont plus que des ruines, l’Alhambra possède encore deux groupes de palais du XIVe siècle. Les demeures bâties par les premiers souverains de la dynastie ont disparu et, au XVe siècle, les rois de Grenade n’ont pas eu les ressources nécessaires pour remplacer les palais subsistant aujourd’hui.

Après le règne des Nasrides, malgré le désir des Rois Catholiques d'effacer les traces de l'Islam des territoires entièrement reconquis par les chrétiens après la chute de Grenade en 1492, le palais mauresque était tellement superbe qu'il fut épargné et servit de résidence royale lorsque la cour passait à Grenade. Les souverains y proclament le Décret de l'Alhambra.

L'ensemble tomba ensuite en désuétude, ne faisant l'objet de restaurations qu'à l'occasion de séjours royaux.

L'Alhambra étant dès lors un des grands événements historiques, les pillards y firent leur apparition, ce que décrit Washington Irving dans ses contes (voir bibliographie en fin d'article).

Une action d'éclat sauva l'Alcazaba de la destruction pendant la guerre civile espagnole.

Les jardins sont à présent entretenus grâce au Patronato de La Alhambra, qui gère l'ensemble du monument et permet la visite à 7000 personnes par jour.

La gazelle est le symbole de l'Alhambra, elle est assimilable à un emblème héraldique depuis l'exploitation touristique du site. Cette image correspond à la version stylisée d'un vase décoratif retrouvée parmi les objets de l'Alhambra ; l'original se trouve dans le musée du palais de Charles Quint.













more about

>> l'Alhambra de Grenade sur "Fleur d'Islam"

Lisa Gerrard & Klaus Schulze (live in Bruxelles)




25 Septembre 2009 à l'Ancienne Belgique

El Concierto de Aranjuez (Paco de Lucia & Orquesta de Cadaques)









El Concierto de Aranjuez
pour guitare et orchestre est une œuvre célèbre du compositeur espagnol Joaquín Rodrigo composée en 1939.
Il se compose de trois mouvements:
1/ Allegro con spirito
2/ Adagio
3/ Allegro gentile


>> more about

Andres Segovia , "Asturias" VS The Doors, "Spanish Caravan"



Chants d'Espagne, Op. 232, is a suite of pieces for the piano by Isaac Albeniz, originally published in 1892. The two pieces Córdoba and Seguidillas were added in the 1898 edition.
The Prélude is also known under the titles Asturias and Leyenda, titles given to it when it was incorporated into an extended version of Albéniz's Suite española, two years after the composer's death. It is probably more famous today in one of its guitar arrangements. Many have attributed the first transcription for guitar to Francisco Tárrega who put it in its most recognizable key, E minor; it was subsequently made popular by Andrés Segovia. The theme, or versions of it, is often used in film music and popular music.

Albéniz's biographer, Walter Aaron Clark, describes the piece as "pure Andalusian flamenco" with a main theme that mimics the guitar technique of alternating the thumb and fingers of the right hand, playing a pedal-note open string with the index finger and a bass melody with the thumb. The theme itself suggests the rhythm of the buleria — a song from the flamenco repertoire. The ‘marcato’/’staccato’ markings suggest both guitar sounds and the footwork of a flamenco dancer. The piece sounds as though it is written in the Phrygian mode which is typical of bulerias. The second section is a reminiscent of a copla — a sung verse following a specific form. Clark states that it is written in typical Albéniz form as it is “presented monophonically but doubled at the fifteenth for more fullness of sound. The music alters between a solo and accompaniment that is typical of flamenco. The short middle section of the piece is written in the style of a malagueña — another flamenco style piece. The malagueña borrows two motives from the previous copla and builds on them. The piece returns to its first theme until a slow “hymn-like” passage ends the piece.





"Spanish Caravan" is a song by The Doors from the album Waiting for the Sun released in 1968. Its basic flamenco track is an established form of flamenco music known as Granadinas.The beginning riff was taken from Asturias (Leyenda), a classical piece of music by Isaac Albeniz. It also borrows a similar sounding riff from Malagueña.

The lyrics may refer to romantic theme of searching for beautiful and rich lands, typical i.e. for George Byron. In Spanish Caravan the lyrical subject declares will to travel by a caravan to Portugal and Andalusia in Spain where 'a treasure is waiting'. The means of transport suggest that the mysterious subject wants to be 'taken away' back to Europe from an African desert. However, there are also 'galleons lost in the sea' mentioned. Of course, the treasure, the ship etc. could be a figure of something else.

In the Doors' performances the feeling of brutal lust or even desperation was especially underlined.

The track was one of the important points of the Doors' concerts, sometimes included to the Celebration of the Lizard series, famous for the theatre experiments accompanying.

Duke Ellington et Juan Tizol sur "Caravan" (1952)




Caravan est un fameux thème de jazz composé par Duke Ellington, Juan Tizol, et Irving Mills. "Caravan" est enregistré pour la première fois le 19 décembre 1936 par Barney Bigard and his jazzopators. Le morceau acquiert la célébrité avec la version enregistrée le 18 mars 1937 avec l'orchestre de Duke Ellington pour Master Records. Dans ces mêmes années Irving Mills écrira des parole pour Caravan, chantées notamment par Ella Fitzgerald. Fusion du style jungle et d'exotisme moyen-oriental, connaîtra un grand succès international et connaîtra pléthore d'adaptations et reprises dans tous styles et genres de musique confondus. Il existe plus de 350 versions enregistrées de Caravan par les différentes formations du Duke dont une cinquantaine en studio, la plupart sont des enregistrements publics. Ce qui montre la popularité de ce morceau qui deviendra un standard de Jam sessions.
Ce thème est devenu un standard et a pris une tout autre envergure dans les années 60 et 70.

dimanche 24 juillet 2011

Nils Petter Molvær (live at Jazz Baltica, 1 et 2/7)







Nils Petter Molvaer - trumpet
Eivind Aarset - guitar
Audun Erlien - bass
Rune Arnesend - turntables
DJ Strangefruit - drums
Wetle Holte - drums


Trompettiste, compositeur, et producteur norvégien, né à Sula le 18 septembre 1960.
Il est considéré comme un pionnier du nu jazz et en particulier de la fusion entre jazz et musique électronique, avec son album Khmer, sorti en 1997 sur le label ECM.
Molvaer utilise souvent une sourdine, ce qui rappelle parfois le son de Miles Davis entre les années 1970 et 1980, mais sans en être une copie conforme.



>>> Nils Petter Molvær




merci à Brandtkalk pour cette formidable découverte... ;-)

Ravi Shankar & Philip Glass (Passage, 1990)







Ravi Shankar & Philip Glass in "Passages", 1990




TRACKS:
1. Offering 9:40
2. Sadhanipa 8:31
3. Channels and Winds 7:56
4. Ragas in Minor Scale 7:32
5. Meetings Along the Edge 8:05
6. Prashanti 13:37


NOTES:

Offering. After a slow introduction saxophone plays the Shankar raga melody, subsequently enriched by the two other saxes. A long middle section in quicker tempo treats the material more freely in several parts, concluded with a shorter recapitulation of the opening theme.

Sadhanipa. The title based on the solfege notes (svaras): "SA DHA NI PA" from the Indian octave (saptaka) based on the first four tones of the Glass melody: "Do La Ti So" (D-B-C-A). An opening "ad lib" trumpet statement, echoed in the bass bamboo flute. Then the chamber orchestra develops the theme in 4/8-6/8-7/8. The Finale recapitulates the original Glass theme.

Channels and Winds. is an intrumental work with vocalists in A-B-A-B-A-B form which was conceived as a bridge between the two Shankar compositions based on the Glass melodies.

Ragas in Minor Scale. The Glass theme is introduced, after the veena introduction, by the cello. The opening section is in 6/8, middle section 4/8, closing in 4/8.


Meetings Along the Edge. A fast-paced work based on: 1) a "Middle Eastern" sounding Shankar theme in 7; 2) a seconf theme also by Ravi and also in 7 but of a somewhat different lenght; 3) A Glass theme in 4. Glass also added an Introduction and other rhythmic ideas. The themes are stated, blended and combined in the Finale.

Prashanti (Peacefulness). An extended orchestral work in two parts: Musical depiction of joyful people living in harmony. Slowly, greed, envy, hatred and violence creep into their contented lives. Out of this chaos a voice sings out in Vedic prayer:

"Hey Nath, hama para kripa kijiye. Door kara andhakar, gyan ka aloka dijiye, hinsa dwesh lobha bamese chhin lijiye, manamey prem shanti bhar dijiye."

(Oh, Lord. Be benevolent to us. Drive the darkness away. Shed upon us the light of wisdom. Take the jealousy, envy, greed and anger from us, and fill our hearts with love and peace.)

... and a feeling of spiritual awakening, peace and tranquillity descends upon people's minds.

This historic collaboration brings full circle a process which began when promising young American musician Philip Glass met Indian master Ravi Shankar in Paris in 1965. That week Glass, studying with the great Nadia Bulanger, was earning pocket money doing notation and conducting a recording session for the soundtrack of Conrad Rook's film "Chappacqua." The score's composer, Ravi Shankar, was directing his ensemble from the sitar.

Ravi recalls, "From the very first moment I saw such interest from him -he was a young man then— and he started asking me questions about ragas and talas and started writing down the whole score, and for the seven days he asked me so many questions. And seeing how interested he was I told him everything I could in that short time."

"It was possible to graduate from a major Western conservatory, in my case Juilliard, " remembers Glass, "without exposure to music from outside the Western tradition. World music was completely unknown in the mid-60's."

"What the young Glass heard which lay beyond his conservatory hermeticity was RHYTHM, long out of fashion in the world of American academic post-Webernism, with its almost exclusive concern for harmonic organization. Indian music is based on melody, which would get you laughed at Princeton or Columbia, and rhythm, which, despite Stravinsky's efforts in works like "Le Sacre du Printemps" or "Les Noces" was considered "incidental" to constructing 12-tone rows and other serious contrapuntal matters.

So for someone to play for the budding composer an expressive, vital, respect-worthy music — based on 4,000 years of refining the interaction between the two forgotten elements of Western music— must have been mildly astonishing at the very least. He realized that one could construct music on a rhythmic, as opposed to a harmonic, base.

Also, unlike most of the composers Glass had met up till that time, Ravi Shankar was a player, a composer/performer, whose authority arose from intimate hands-on contact with the music itself, and the other musicians, with whom he regularly shared a vibrating column of air. Glass became a student of Shankar's, Philip Glass today acknowledges "I owe a lot to Ravi; he was one of my teachers. "

The movement Philip Glass helped to create was called "Minimalism," and the founding Minimalists are all fine performers. Whatever differences they may have had in the mid-60's, what they had in common was the dynamic re-assertion of the primacy of rhythm.

They chose different sources: Steve Reich was drawn by African drumming and Balinese gamelan (as well as Be-bop); Terry Riley by Northern Indian vocal techniques under the guidance of the legendary Pandit Pran Nath, as well as blues and jazz improvisation; and in the next generation, John Adams points to rock and roll as well as the early Minimalists, as his seminal influences.

Pandit Ravi Shankar went to collaborations with Sir Yehudi Menuhin, Jean-Pierre Rampal and the much-publicized master/pupil relationship with Beatle George Harrison that served to introduce Indian music (and its inherent spirituality) to a generation of rock fans. Film scores such as the legendary Apu trilogy, "Charly" and "Gandhi" as well as additional cross-cultural excursions into other musical traditions, have enriched his palette, all the while he has remained pre-eminent in the classical Indian music which traces its history to at least 2,000 B.C.

Philip Glass, in part through re-emphasizing the role of rhythm in his music (influenced by non-Western forms including Indian Raga) has created a uniquely affective music for opera [Einstein on the Beach (1976), Satyagraha (1982), Akhnaten (1984), The Making of the Representative for Planet 8 (1988) and Hydrogen Jukebox based on the poetry of Allen Ginsberg (1990)], film (Koyaanisqatsi, Mishima and The Thin Blue Line), ballet and concert hall.

Peter Baumann, founder of Private Music, (who had been a member of the Minimalist / Rock band Tangerine Dream and an admirer of all of the above) responded enthusiastically when the record company's President/CEO, Ron Goldstein, suggested in the summer of 1989, that they bring the now-famous Philip Glass back into musical contact with the ever expanding world of Ravi Shankar.

Unlike previous Shankar "collaborations" (actually elaborate sessions with masters of other musical traditions joining Ravi to "jam" on his own music) the Glass encounter was rare instance of classical music reciprocity, each composer presenting thematic material to the other as raw material from which these finished pieces were fashioned. Passages contains four such co-ventures: two Glass compositions on themes by Shankar (Shankar / Glass); two Shankar compositions on themes by Glass (Glass / Shankar) as well as one piece from each composer completely of his own devising.

— Martin Perlich

CREDITS:
Original music composed by Ravi Shankar and Philip Glass. Produced by Kurt Munkacsi, Ravi Shankar and Suresh Lalwani.

Production Shankar: Recorded at Kodandapani Audio Lab Madras. Recorded by A. R. Swaminathan. Assisting Ravi Shankar in orchestration and arrangement: Suresh Lalwani. Conducted by Ashit Desai and Suresh Lalwani. Mixed by Michael Riesman and Suresh Lalwani.

Musicians: Vocals Ravi Shankar and S.P. Balasubramanyam and the Madras Choir. Orchestral group from Madras. Soloists: Ronu Mazumdar, Flute; Shubho Shankar, Sitar; Partha Sarathy, Sarod; Partha Sarathy, Veena; T. Srinivasan, Mridangam & Drum Speech; Abhiman Kaushal, Tabla.
Production Glass: Music by Philip Glass. Produced by Kurt Munkacsi for Euphorbia Productions, Ltd., NYC. Conducted by Michael Riesman. Engineered by Blaise Dupuy. Assistant Engineers: Michael McGrath, Ramone Diaz. Recorded at The Living Room Studios, NYC. Executive Producer: Rory Johnston. Edited with Sound Tools by Digidesign.
Musicians: Strings: Tim Baker Violin; Barry Finclair Violin, Viola; Mayuki Fukuhara Violin; Regis landiorio Violin; Karen Karlsud Violin; Sergiu Schwartz Violin; Masako Yanagita, Violin, Viola; Al Brown, Viola; Richard Sortomme, Viola; Seymour Barab, Cello; Beverly Laudrisen, Cello; Batia Lieberman, Cello; Fred Zlotkin, Cello; Joe Carver, Bass. Woodwinds: Theresa Norris, Flute; Jack Kripl, Flute, Soprano Saxophone; Jon Gibson, Soprano Saxophone; Richard Peck, Tenor, Alto Saxophone; Lenny Pickett, Tenor, Alto Saxophone. Brass: Peter Gordon, French Horn; Ron Sell, French Horn; Keith O'Quinn, Trombone; Alan Raph, Trombone. Gorden Gottleib: Percussion. Jeanie Gagne: Voice. Michael Riesman: Piano.

Art Direction by Melanie Penny. Design by Candy Jernigan. Photography by Ebet Roberts.

Tracks 1,5,6 Composed by Ravi Shankar, © 1990 Saira Music, Ltd./23rd Street Publishing, Inc. (ASCAP).

Tracks 2,3,4 Composed by Philip Glass, © 1990 Dunvagen Music Publishers, Inc. (ASCAP).

© 1990 Private, Inc.


source: Philip Glass

Jindřich Štyrsky


Bilance psychoanalysis,1936

more here: psychoanalysis...


Marriage



from the series the movable cabinet



Sexuálnì Nocturno, 1931


More here >>> The Cabinet of the Solar Plexus







and... Emilie comes to me in my dream, Jindrich Styrsky


>>> Jindrich Styrsky (myspace)

Isidor Isou (Lettrisme et érotisme)


Fondé en 1945 par Isidore Isou, le lettrisme s'est imposé dans un moment de l'histoire universelle comme le seul mouvement révolutionnaire après le dadaïsme et le surréalisme. Ami de Tristan Tzara, père spirituel de Guy Debord, Isidore Isou proclame la destruction de la poésie à mot au profit d'une esthétique basée sur la lettre et le signe.
Au-delà de la poésie, le lettrisme développe une œuvre protéiforme et souvent méconnue, visant, grâce au concept de création généralisée, à transformer l'ensemble des branches du savoir : de la théorie de l'art au bouleversement de la société et de la vie.

La poésie lettriste:
« Il importait pour cela de les (les mots) soustraire à leur usage de plus en plus strictement utilitaire, ce qui était le moyen de les émanciper et de leur rendre tout leur pouvoir. Ce besoin de réagir de façon draconienne contre la dépréciation du langage, qui s'est affirmé ici avec Lautréamont, Rimbaud, Mallarmé – en même temps qu'en Angleterre avec Lewis Carroll -, n'a pas laissé de se manifester impérieusement depuis lors. On en a pour preuves les tentatives d'intérêt très inégal, qui correspondent aux "mots en liberté" du futurisme, à la très relative spontanéité "Dada", en passant par l'exubérance d'une activité de "jeux de mots" se reliant tant bien que mal à la "cabale phonétique" ou "langage des oiseaux" (Jean-Pierre Brisset, Raymond Roussel, Marcel Duchamp, Robert Desnos) et par le déchaînement d'une "révolution du mot" (James Joyce, E.E. Cummings, Henri Michaux) qui ne pouvait faire qu'aboutir au "lettrisme".»
André Breton, "Du surréalisme en ses œuvres vives", 1953



Dès 1945, date de son arrivée de Roumanie à Paris à tout juste 20 ans et jusqu’à aujourd’hui, il opère d’une manière systématique le dépassement de nombreuses disciplines rarement convoquées par un seul et même créateur… La poésie, la musique, les arts plastiques, le cinéma, le théâtre, la danse, les sciences, la philosophie, la médecine, etc. sont bouleversés par des concepts nouveaux baptisés lettrisme, hypergraphie, soulèvement de la jeunesse, art infinitesimal ou esthapéïrisme, cadre supertemporel, psychokladologie… tous précisés par sa propre méthode de création consciente, la Créatique…
La complexité du Lettrisme, ses prétentions utopistes et réellement subversives, les incessantes polémiques ainsi que ses nombreux adeptes (dont Guy Debord reste paradoxalement le plus connu), ont certainement occulté l’oeuvre personnelle d’Isou...


L'érotisme comme champ d'expériences et de connaissance a été très tôt abordé par le lettrisme : depuis le scandale de la "Mécanique des femmes" en 1949 jusqu'aux sérigraphies réalisées sous l'égide de Fransesco Conz en 1988 à partir des planches du cultissime "Initiation à la haute volupté" (1960), sans compter les ouvrages nombreux d'Isou publiés sous pseudonyme ou non relevant d'une littérature "sexy" et dont la plupart livre toujours leur lot de pépites et de trouvailles, malgré les règles d'un genre hautement stéréotypé, ou encore le très didactique "Je vous apprendrai l'Amour" (1959)... l'énigme de la chair n'a cessé de se voir interrogée dans une quête incessante de multiplication d'un principe de plaisir enfin libéré de l'ascétisme et de la culpabilité judéo-chrétienne autant que de la métaphysique romantique (manifeste chez les surréalistes par exemple).
Chez Lemaître le Nu comme catégorie héritée du champ artistique et exercice de style occupe une place de choix (c'est le moins que l'on puisse dire !), sans pour autant négliger la part libidinale aventureuse qui en est le pendant théorique, érotologique. Car l'érotisme dans le lettrisme est une thématique artistique autant qu'un discours sur l'amour, voire une science de l'amour qui cherche à procurer sur le plan de la sexualité individuelle ce que l'économie nucléaire entend créer à l'échelle collective : la prodigalité. Qu'il s'agisse d'Au delà du déclic (film hypergrahique,1965), de sa peinture et surtout de sa production photographique, en intégrant l'élément figuratif (le nu dessiné ou photographié) comme un signe particulier dans une grammaire personnelle, il donne à un genre académique à souhait une dimension nouvelle, hypergraphique, où le corps référentiel se voit disputer l'espace où il trône souverainement par les signes dont il est désormais le support électif, quitte à s'y dissoudre totalement (je pense particulièrement, et sans rapport avec le Nu (!) à un portrait hypergraphique de Michel Tapié de 1964). Comme le Portrait, le Nu est a priori un exercice qui autorise tous les styles. Force est pourtant de constater qu'en ce domaine comme en tant d'autres on peine à s'émanciper de la pesanteur du réel comme justification ultime du geste : qu'il s'agisse de néoréalisme, de réalisme, de surréalisme ou d'hyper-réalisme comme l'image pornographique contemporaine (chic ou choc), le réel est cet horizon qu'il ne faut jamais dépasser. Les nombreuses photographies de Lemaître (qui ont déjà fait l'objet de plusieurs expositions) comme celles d'Alain Satié (notamment celles qui constituent le superbe recueil Tatouages, 1969), les récits hypergraphiques de François Poyet Poïesis et Champs Panhellesiques (1970) parmi d'autres nous rappellent aussi qu'il y a traitement hypergraphique de la thématique érotique en général et du nu féminin en particulier. A ceux et celles qui pensent que 1929 de Perêt, Eluard et Man Ray représentent un moment inspiré de l'érotisme artistique (certes, certes) et poétique (plus discutable !), je les engage à consulter d'urgence ce livre/objet incu(l)nable et remarquable Cul en tête ou au service de l'hypergraphie de Roland Sabatier et Alain Satié (1969) .

Source: Les cahiers de l'Externité
















samedi 23 juillet 2011

Traité de bave et d'éternité, Isidore Isou, 1951












Film expérimental français écrit et réalisé par Isidore Isou en 1951, produit par Marc'O, et monté avec l'aide de Maurice Lemaître. Il s'agit de la première œuvre du cinéma lettriste.
Ce film, qui fit scandale à Cannes en 1951 et reçut le Prix des Spectateurs d'Avant-Garde, est basé sur le principe de ce qu'Isou appelle le montage discrépant, qui consiste en une disjonction totale entre le son et l'image, traités de manière autonome sans aucune relation signifiante.

Ainsi, la bande-son est constituée de poèmes lettristes (servant de générique et d'interludes), auxquels s'adjoint une narration contant l'histoire de Daniel, auteur d'un manifeste pour un nouveau cinéma (le cinéma discrépant), de son discours face à un public hostile et de son histoire d'amour avec une dénommée Ève.

L'autonomisation du son a pour but de le faire s'épanouir pleinement, sans tenir compte de l'image, lui offrant ainsi toute la richesse stylistique de la prose, devenant un véritable roman parlé (procédé qui inspirera notamment Chris Marker pour son film La Jetée).

La bande-image, quant à elle, constituée, en grande partie, de found footage, présente une succession d'images banales : Isou errant dans le quartier de Saint-Germain-des-Près ou en compagnie de personnalités (comme Cendrars ou Cocteau), des fragments de films militaires récupérés dans les poubelles de l'armée ou d'exercices de gymnastique filmés, et des plans d'actualités de personnalités de l'époque, telle l'actrice Danièle Delorme.

Ces images servent de prétexte à l'utilisation de la ciselure, procédé rendu en peignant, grattant ou rayant directement la pellicule, séparant ainsi chaque photogramme, habituellement perdu dans le mouvement général d'un film, pour l'explorer en lui-même et l'anéantir. L'image se retrouve parfois réduite à des écrans blancs ou noirs à divers moments du film.


>> Isidore Isou

> Traité de bave et d'éternité d' Isidore Isou_critique

Anja Garbarek ("Cancelled Pieces")


Cancelled Pieces performed live in Japan by Steve Jansen with Anja on video screen behind


Video edited / created by Shoko Ise

Femme nue, Femme noire (Léopold Sédar Senghor)



Vêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté
J’ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait mes yeux
Et voilà qu’au cœur de l’Eté et de Midi,
Je te découvre, Terre Promise, du haut d’un haut col calciné
et ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l’éclair d’un aigle


Femme nue, femme obscure
Fruit mûr à la chair ferme, sombres extases de vin noir,
Bouche qui fait lyrique ma bouche
Savane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent
d’est

Tamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur
Ta voix grave de contralto est le chant spirituel de l’Aimée


Femme noire, femme obscure
Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de
L’athlète, aux flancs des princes du Mali
Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau.
Délice des jeux de l’Esprit, les reflets de l’or ronge ta peau qui se moire
A l’ombre de ta chevelure s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains
de tes yeux

Femme nue, femme noire
Je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’Eternel
Avant que le destin jaloux ne te réduise en cendre pour
nourrir les racines les racines de la vie



Extrait de "Oeuvres Poétiques"
Le Seuil





vendredi 22 juillet 2011

Mamady Keita (TIRIBA)


Mamady Keita au Festival Couleur Café à Bruxelles



Mamady Keïta est né en 1950 à Balandugu, un village situé dans le Wassolon (province de Siguiri) près du fleuve Fé, en Guinée. Son père est maître chasseur et fida tigi (maître des plantes et guérisseur). Il est initié au djembé dès l’âge de 7 ans par Karinkadjan Kondé, djembéfola de son village. En 1964, âgé de 14 ans, il est sélectionné pour entrer au ballet national Djoliba en tant que batteur principal et soliste. De 1979 à 1986, il en est le directeur artistique. Il entreprend de nombreuses tournées en Afrique, en Asie, en Europe et aux États-Unis.

En 1986 il entre au ballet Kotéba de Souleymane Koli à Abidjan. Il y adopte le surnom de 'Kargus' pour éviter toute confusion avec Mamady 'Secret', l'autre Mamady Keïta de la troupe.

En 1987 il participe au film La Vie Platinée, de Claude Cadiou.

En 1988, il s’établit à Bruxelles (Belgique). Il donne des cours de percussions, enseignant plus particulièrement les rythmes mandingues, au sein de l’école Répercussions. Il y côtoie Marie Daulne, future Zap Mama, alors professeure de chants et danses africaines. Cette même année, il crée également son nouveau groupe de musiques traditionnelles mandingues Sewa Kan, avec lequel il donne plusieurs concert en Europe (France, Pays-Bas, Italie, Allemagne).

En 1991, il sort un album intitulé Wassolon. Le succès des cours de percussions permet à Mamady d'inviter son 'frère' Mamady 'Secret' du ballet Koteba à le rejoindre en Europe. Ce dernier deviendra N'Toman Keïta, N'Toman signifiant 'homonyme' en Malinké. Mama Adama Camara, du ballet Djoliba, le rejoint aussi à Bruxelles afin d'assurer les cours de danse.

En 1997, il organise avec Répercussions le premier stage de percussions et de danses africaines en Guinée, bénéficiant de la collaboration du Ministère de la Culture de Guinée et du Ballet National Djoliba.

En 1991, il fonde sa propre école TamTam Mandingue. Laurent Chevallier réalise le film Djembéfola qui lui est consacré. En 1992, il sort un nouvel album intitulé Nankama qui signifie « né pour ça » (surnom donné à Mamady par un sorcier du village voyant les prouesses du jeune garçon).

En 1993, il organise, à Matoto (Conakry), le premier stage en Guinée de son école TamTam Mandingue.

En 1994, il part en tournée à travers le Japon (Tokyo, Ōsaka, Okayama, Kagoshima, Hiroshima, Kawasaki) avec son groupe Sewa Kan.

En 1995, il sort son troisième album intitulé Mögöbalu, le premier enregistré à Conakry avec quelques uns de ses anciens partenaires, et les maîtres Fadouba Oularé et Famoudou Konaté. Il part en tournée aux États-Unis et pour la seconde fois au Japon.

En 1996, il consacre son album Hamana (nom d'une région guinéenne) aux rythmes des Dunumba (terme signifiant « la danse des hommes forts ») avec comme invité Famoudou Konaté.

En 1998, il sort son cinquième album, Afö, avec le groupe Sewa Kan. Il fête ses dix ans de présence en Belgique, lors du Festival Couleur Café, par un fabuleux concert auxquels participent Mory Kanté, Manu Dibango, Khadja Nin, Doudou N'diaye Rose, Famoudou Konaté, Soungalo Coulibaly.

En 2000, c'est un double album, Balandugu kan, enregistré dans son village natal.

En 2001, Mamady léé, où est mis en avant l'art des griots.

En 2002, dans l'album A Giaté, Mamady joue avec des musiciens de différentes ethnies.

En 2004, il sort Sila Laka, qui reprend les titres de Wassolon enregistrés cette fois à Conakry. Et c'est surtout l'édition de trois DVD pédagogiques, Les Rythmes du Mandeng, destinés à trois niveaux de maîtrise du djembé. C'est aussi l'album Djembe master, ne compilation de titres des albums précédents.

En 2006, la sortie en DVD du fim culte Djembéfola avec en bonus "Môgöbalu, les maîtres du tambour", deux réalisations de Laurent Chevallier.

En 2007, l'album Mandeng Djara est enregistré à Konakry, et une partie des images du DVD Les Rythmes du Mandeng volume 4 sont tournées à Balandugu.

En 2009, tournage à Conakry et à Bruxelles des derniers éléments du DVD Les Rythmes du Mandeng volume 4, destiné aux professionnels, et sortie de cet opus.

El Sacromonte (barrio de la ciudad de Granada, en España)



Vieille ville "gitane" de Granada, c'est le quartier de grottes ("cuevas del Sacromonte")qui se trouve au delà de la muraille de "Don Gonzalo", la dernière bâtie avant le reconquête des rois catholiques au XVº siècle. Le début de la construction de ces grottes est inconnu. Bien qu'on le situe au XVI par l'expulsion des juifs et des musulmans, certaines théories assurent qu'il s'agit d'une zone habitée depuis les temps romains. Les gitans, peut-être venus avec les troupes des rois catholiques, s'y sont installés à partir de 1492. Le quartier fût toujours une zone limitrophe de la ville mais au delà des murailles, du contrôle religieux chrétien et hors de tout passage sauf par l'ancienne voie romaine qui arrivait à Guadix. Ce fait a configuré la vie de cette vallée, nomée "Valparaiso", autour de la fête gitane et la "zambra", qui est le nom d'un genre de flamenco et aussi la dénomination des grottes qui offrent des spectacles de cette musique pendant toute l'année (au début pour les riches, de nos jours pour les suivants de cet art).

Le Sacromonte se situe sur l'extension de la colline de l'Albaycin, en remontant le cours du Darro. S'y trouvent de nombreuses cavernes creusées et aménagées dans la roche (sédimentaire et la terre rouge de Valparaiso), peintes en blanc et en bleu clair pour chasser les moustiques (comme au Maroc).





Les gitans, peuple chassé (et installé) de toutes les parties d'Europe, s'y sont installés depuis les temps médiévaux de l'Andalousie. Ils y organisent la Zambra Gitana, danse andalouse provenant du Moyen-Orient, et qui est devenue le flamenco. L'origine de ce peuple nomade s'étend, selon les théories, depuis l'Egypte "egiptien_giptien_gitan", et l'Inde par leur langue "Cale", qui garde une grande similitude avec le "Urdu".







L'environnement culturel propre à cette zone fait l'objet d'une protection, par l'intermédiaire du centro de interpretación del Sacromonte. Ce quartier conserve la structure originale, croisée par des sentiers ou "vereas" (transformation du nom espagnol "vereda"), celle du milieu "verea de enmedio" (dont les virages extérieurs sont de "miradores" ou places aux vues panoramiques, comme "el mirador de la lomilla"), la haute "verea alta" et la basse "verea baja". Les grottes qui sont creusées dans cette terre à peine cristallisée, ont subi d'innombrables destructions, la plus importante dans les années 1945, ce qui mena à la vente des terrains et au renforcement intérieur de beaucoup d'entre elles par des voûtes et par des extensions, des grands murs, permettant ainsi l'apparition de balcons, de terrasses et de fenêtres...



vendredi 8 juillet 2011

She's lost control (Grace Jones)



>> Grace Jones



Confusion in her eyes that says it all.
She's lost control.
And she's clinging to the nearest passer by,
She's lost control.
And she gave away the secrets of her past,
And said I've lost control again,
And of a voice that told her when and where to act,
She said I've lost control again.

And she turned around and took me by the hand
And said I've lost control again.
And how I'll never know just why or understand
She said I've lost control again.
And she screamed out kicking on her side
And said I've lost control again.
And seized up on the floor, I thought she'd die.
She said I've lost control.
She's lost control again.
She's lost control.
She's lost control again.
She's lost control.

Well I had to phone her friend to state my case,
And say she's lost control again.
And she showed up all the errors and mistakes,
And said I've lost control again.
But she expressed herself in many different ways,
Until she lost control again.
And walked upon the edge of no escape,
And laughed I've lost control.
She's lost control again.
She's lost control.
She's lost control again.
She's lost control.

I could live a little better with the myths and the lies,
When the darkness broke in, I just broke down and cried.
I could live a little in a wider line,
When the change is gone, when the urge is gone,
To lose control. When here we come.


the original song by Joy Division



>> She's lost control (wikipedia)

mardi 5 juillet 2011

Daniel Tammet : Les différentes façons de savoir




Daniel Tammet est atteint de synesthésie linguistique, numérique et visuelle -- ce qui signifie que sa perception des mots, des chiffres et des couleurs sont entremêlées en une nouvelle façon de percevoir et de comprendre le monde. Tammet, auteur de "Je suis né un jour bleu," partage son art et sa passion pour les langues dans cet aperçu de son esprit magnifique.

source: ted.com

Marvin Gaye (Heard It Through The Grapevine (From "Live at Montreux")



Marvin Gaye est un chanteur de soul américain né le 2 avril 1939 à Washington, D.C. et mort le 1er avril 1984 à Los Angeles.



Marvin Pentz Gaye Jr. naît le 2 avril 1939 à Washington, DC. Fils du pasteur Marvin Gay, Sr., il fréquente régulièrement l'église, où il s'exerce à la musique en chantant et en pratiquant le piano et la batterie. Ainsi la musique est devenue une échappatoire à la vie cauchemardesque qui règne alors dans son foyer (son père le battait régulièrement). Au cours de son adolescence, il intègre plusieurs groupes comme The Funk Brothers, The Rainbows, The Moonglows ou The Marquees. Il fera ainsi la rencontre d'Harvey Fuqua, un producteur qui aura une forte influence sur lui. Cependant Marvin Gaye se détache peu à peu de ces groupes en enregistrant quelques titres qui n'obtiendront jamais de succès. Le déclic se produit en 1961, l'année où il parvient à être signé (en tant que batteur) par la maison de disques Motown et rencontre les plus grandes stars de la soul. Le patron du label, Berry Gordy, le prend sous son aile (aidé par le fait qu'il a épousé Anna, la propre sœur de Berry Gordy).

Marvin Gaye débute avec la sortie des singles Can I Get A Witness, Hitch Hike et Pride And Joy. Mais c'est en 1964, année de sortie de son premier album, que le succès explose. Il collabore par la suite avec Tammi Terrell et Diana Ross entre autres. Les États-Unis sont séduits par ce nouvel artiste plein de charisme doté d'une voix mélodieuse. En 1968, la célébrissime chanson I Heard It Through The Grapevine reprise de Gladys Knight & the Pips sera en tête des charts.


Après le décès de Tammi Terrell d'une tumeur au cerveau en 1970, Marvin Gaye entame une dépression. Après de longs mois de solitude et de réflexion, il revient avec le nouvel opus What's Going On en 1971. Dans cet album-concept, il procède à l'analyse de son époque et touche à des sujets sensibles tels la lutte pour les droits civiques, la guerre du Viêt Nam, dont son frère Frankie lui avait fait récit après en être revenu, ainsi que l'écologie. Cet album très novateur pour l'époque lui permet de se débarrasser de son image de sex symbol et d'être considéré comme un des grands compositeurs de soul. Malgré le refus initial du fondateur de la maison de disques Motown, son beau-frère Berry Gordy, l'album sort et devient un classique.

Deux ans après, Marvin Gaye obtient un nouveau succès avec Let's Get It On, disque motivé par sa liaison extraconjugale passionnée avec une jeune femme nommée Janis Hunter (elle a 17 ans alors qu'il en a 34). Il entreprend dans cette œuvre d'associer l'extase charnelle à un rapprochement avec Dieu ; ainsi ce disque, au premier abord, irrévérencieux dans un contexte d'Amérique puritaine est en fait l'expression d'une foi spirituelle très profonde.

Au cours des années 1970, le chanteur publie plusieurs albums. On peut surtout retenir Here My Dear dont la genèse est particulière : son épouse Anna Gordy Gaye (de dix-sept ans son aînée), excédée par la double vie de Marvin Gaye, demande le divorce. Après de longues négociations, le juge devant statuer ordonne au chanteur de réaliser un album dont l'avance perçue sera reversée à son épouse. Ayant tout d'abord voulu réaliser un disque superficiel, l'artiste publiera une œuvre complexe où il reviendra en détail sur son mariage houleux. C'est à cette période que Gaye tombe sous l'emprise de l'alcool et de la drogue, dépendance qui le suivra jusqu'à la fin de sa vie.

En 1981, Marvin Gaye voit une série d'enregistrements (dont des démos) publiée sans son accord sous le titre In Our Lifetime ce qui provoquera la rupture définitive avec Motown. Il sera rapporté que la Motown a modifié le titre de l'album en escamotant le point d'interrogation, provoquant le courroux du chanteur.

Ayant signé avec la maison de disques CBS Records, l'artiste part pour Ostende en Belgique. Là, devant faire face à la concurrence de nouvelles stars telles que Rick James, il fera appel à Harvey Fuqua et Gordon Banks pour réaliser son album Midnight Love dont est issu le tube Sexual Healing, qui sera repris de nombreuses fois, notamment par Ben Harper et le célèbre quatuor Fourplay. Il retourne s'installer à Los Angeles, mais les choses se gâtent de nouveau et Marvin Gaye retombe en dépression, tant et si bien qu'il réintègre le foyer de ses parents.

On peut noter que les rapports entre Marvin et son père ont toujours été complexes, le pasteur étant un homme violent. Le 1er avril 1984, à la suite d'une violente dispute (durant laquelle Marvin est sous l'emprise de la cocaïne), son père, se sentant menacé, le tue de deux coups de revolver. Il aurait eu 45 ans le lendemain.

Sa dernière performance publique est lors du NBA All Star Game en 1983 où sa reprise soul de l'hymne national américain reste dans les mémoires.

Marvin Gaye aura eu le besoin constant de prouver au public qu'il est un artiste et pas un simple chanteur de charme, son album de 1971 en attestant.



La légende de Motown, actualités, promotions

>> more about Marvin Gaye

lundi 4 juillet 2011

Au Mangkunegaran Palace


Video ini saya ambil sewaktu saya Libran Juli 2009 di SOLO. Camera By Wahyu



Avec les kraton (palais royaux) de Surakarta et Yogyakarta et le Pakualaman, le Mangkunegaran (Principauté du Mangkunegaran, Java, Indonésie) est un des quatre lieux où se perpétuent la culture de cour javanaise, maintenue en premier lieu par les membres de la famille princière. Cette culture est transmise à travers un enseignement ouvert au public. Les leçons de danses ont notamment lieu sous le pendopo, le grand pavillon de réception à l'avant du palais.


samedi 2 juillet 2011

Pilobolus: A performance merging dance and biology



Two Pilobolus dancers perform "Symbiosis." Does it trace the birth of a relationship? Or the co-evolution of symbiotic species? Music: "God Music," George Crumb; "Fratres," Arvo Part; "MorangoAlmost a Tango," Thomas Oboe Lee.

Pilobolus began, in 1971, as an outsider dance company, and quickly became renowned the world over for its imaginative and athletic exploration of creative collaboration.

Video from TED.COM


>> about PILOBOLUS

La grande mosquée de Djenné (Mali)



Vers 1280, Koi Komboro, roi de Djenné, se convertit à l’islam. Il détruit son palais et y fait construire à la place une grande mosquée.

En 1819, Djenné est annexée à l’Empire peul du Macina de Sékou Amadou qui fait détruire la mosquée pour en construire une nouvelle. En 1906, le gouverneur colonial français William Ponty accepte, à la demande du marabout Almamy Sonfo, de reconstruire à l’identique l’ancienne mosquée du roi Koi Komboro. Les travaux, commencés en octobre 1906, seront terminés le 1er octobre 1907.

La grande mosquée peut accueillir environ 1 000 fidèles. Elle mesure 75 mètres de côté et 20 mètres de hauteur. Son toit est soutenu par 100 piliers. Entièrement réalisée en banco, la mosquée bénéficie chaque année d’un crépissage auquel participent tous les habitants de la ville.



La mosquée est typique de l'architecture soudannaise qui inspire les maçons bozos, ceux-ci puisent dans les lignes de ce monument l'esprit des nouvelles mosquées.







Rocé (ma saleté d'espérance)


Rocé - "Ma saleté d'espérance" par No_format


Originaire de Bab El-Oued et élevé en banlieue parisienne, Rocé a toujours défié tous les clichés du rap avec des textes très riches en images et en métaphores. Il sait à la fois se faire intelligemment revendicatif, plus abstrait ou descriptif d'attitudes afin de les dénoncer. Il peut ainsi amener tout à la fois à la réflexion ou à communiquer plus directement avec des phrases très parlantes.





>>ROCé